Epicure, extrait de "Lettre à Ménécée"

Résumé du document

La recherche du bonheur est une préoccupation commune à tous les philosophes mais aussi à tous les hommes, comme en témoigne la Constitution américaine dans laquelle cette quête est inscrite comme un droit inaliénable. Le plaisir et le bonheur sont deux notions intimement liées : la première étant une constituante de la seconde, comment alors déterminer le juste équilibre afin que le plaisir nous mène au bonheur ? Et si, à l'inverse, le plaisir résulte du bonheur, l'assouvissement de tous plaisirs nous rendra-t-il heureux ? Le bonheur est-il véritablement le but de la vie, et tous les plaisirs se valent-ils ?

C'est à ces questions qu'Epicure, dans sa lettre à Ménécée, rare témoignage écrit de sa doctrine qui nous soit parvenu, apporte ses réponses : il faut, pour être heureux nous dit-il, être prudent, c'est-à-dire savoir déterminer les plaisirs nécessaires à l'homme de ceux qui ne le sont pas.

Extraits

[...] Vraisemblablement pas, puisqu'elle conduirait au bonheur. En conclusion, nous avons procédé à l'analyse de la thèse d'Epicure, selon laquelle l'homme doit se conformer à la prudence et déterminer les plaisirs qui lui sont nécessaires pour être heureux, mais avons discuté et élargi cette thèse en la considérant sous d'autres perspectives. Mais le plaisir catastématique est-il la seule composante du bonheur, ne faut-il pas, avant tout, pour être heureux, se persuader que le bonheur est à notre portée, et que la mort n'est rien ? [...]

[...] Dans un premier temps, nous pouvons remarquer qu'Epicure justifie et précise sa doctrine et répond à ses détracteurs. Il reprend, avec la conjonction de coordination donc son raisonnement précédant cet extrait pour mieux le définir grâce au nous qui désigne les épicuriens en général, il définit le plaisir comme ce pour quoi l'homme vit, sa finalité. Mais ce plaisir est un terme précis, et non pas l'hédonisme débridé dont on l'accuse comme l'appuie la double négation ne pas .ni Il soutient ici que le but de la vie n'est pas de jouir sans limitation, jouissances déréglées ni aveuglément et abondamment voluptueux et inquiets et que ceux qui croient qu'il soutient une telle affirmation se méprennent ou ne saisissent pas cette doctrine voire n'en ont aucune connaissance : ignorent prennent dans un mauvais sens Alors, si ce ne sont des plaisirs, mais le plaisir qui est le but de la vie, comment le trouver, et à quoi nous mène-t- il vraiment ? [...]

[...] C'est pourquoi elle est plus précieuse même que la philosophie, puisqu'elle est la source de toutes les autres vertus: elle nous enseigne qu'on ne peut pas vivre avec plaisir si l'on ne vit pas avec prudence, ni vivre avec prudence et justice, sans vivre avec plaisir. Les vertus, en effet, sont liées au fait de vivre avec plaisir, et vivre avec plaisir est inséparable de ces vertus. Extrait de la Lettre à Ménécée, Epicure. La recherche du bonheur est une préoccupation commune à tous les philosophes, mais aussi à tous les hommes, comme en témoigne la Constitution américaine dans laquelle cette quête est inscrite comme un droit inaliénable. [...]

[...] En effet, une étude lucide de ces désirs permet de rapporter tout choix et tout refus à la santé du corps et à la sérénité de l'âme, puisque c'est là le principe de la vie heureuse. Car nous agissons dans un seul but: éviter la douleur physique et le trouble de l'âme. Une fois ce but atteint, toute l'agitation de l'âme se dissipe, puisque le vivant n'a plus à tendre vers quelque chose qui lui manque, et ne peut chercher rien de plus pour rendre cet état plus complet. [...]

[...] Le bonheur est-il véritablement le but de la vie, et tous les plaisirs se valent-ils ? C'est à ces questions qu'Epicure, dans sa lettre à Ménécée, rare témoignage écrit de sa doctrine qui nous soit parvenu, apporte ses réponses : il faut, pour être heureux nous dit-il, être prudent, c'est-à-dire savoir déterminer les plaisirs nécessaires à l'homme de ceux qui ne le sont pas. Afin de comprendre l'enseignement délivré ici par Epicure, nous procéderons dans un premier temps à l'analyse de cet extrait puis nous étudierons l'intérêt et la portée philosophique ainsi que son application. [...]