Entretiens, Épictète, Religion, Socrate, parenté divine, identité, spiritualité, origines ancestrales, universalité, protection divine, raison, sérénité
Ce texte est un extrait des Entretiens d'Épictète, rédigé en 1535. Dans ce dernier, il s'interroge sur la notion d'identité personnelle et géographique, donc ce qui définit un individu, ainsi que sur la relation entre les Hommes et Dieu. Épictète se pose la question de savoir pour quelles raisons l'on doit s'identifier comme étant d'une ville ou d'un pays, alors qu'en réalité nous sommes tous des êtres humains avec des origines communes. En quoi la conception de la parenté de Dieu et des hommes remet-elle en question notre définition de l'identité, et en quoi cette révision permet-elle de vivre plus sereinement ? D'un côté, notre lieu de naissance et notre famille sont les choses qui nous définissent, mais de l'autre, le lien de tous les Hommes avec Dieu prédomine sur nos informations personnelles et permet de nous affranchir des éventuelles différences et d'ainsi, vivre avec plus de confiance.
[...] Notre personne est liée à un milieu plus large, une famille, un lieu de naissance mais aussi le lieu où nos ancêtres vivaient. Dans un troisième temps, Epictète va affirmer que celui qui comprend le gouvernement du monde et qui sait l'importance de la parenté entre les Hommes et Dieu doit se considérer en tant que fils de Dieu. Enfin, il va expliquer dans une quatrième partie de la ligne 17 à 21 que nos liens de parenté avec Dieu nous offrent plus de protection que les Hommes puissants tels que César, ce qui nous permet de vivre sereinement en toute prospérité. [...]
[...] En effet, des hommes comme César permettent de protéger leur peuple qui vit donc en pleine sérénité, alors la protection de Dieu permet de surpasser ces valeurs et permet ainsi aux Hommes d'atteindre la plénitude. Epictète affirme donc dans ce texte que si chaque Homme se considère comme de la même famille et que chacun fait de son identité une identité commune en appartenant au monde et en comprenant que nous sommes tous liés aux mêmes personnes et de la même façon, chaque vie sera plus quiète et ce changement de mentalité vis-à-vis d'une simple définition permet une véritable modification de l'état d'esprit de la population. [...]
[...] Il va désormais expliquer qu'il est illogique de se considérer comme venant d'une ville en particulier, et que notre identité est liée à un lieu plus large. Une identité restreinte Epictète questionne ensuite le lecteur à propos de son lieu de naissance. En effet, un athénien affirme qu'il vient d'Athènes et non pas du « petit coin [ . ] où ton misérable corps a été jeté quand il est né » (lignes 5 et c'est-à-dire du lieu où sa mère a accouché. [...]
[...] Epictète va désormais encore élargir la réponse à cette question en s'intéressant au lien commun entre tout Homme et Dieu, qui constitue par son universalité la plus grande des familles. Tous « fils de dieu » Epictète va à nouveau poser une question, celle de savoir de pourquoi un homme qui comprend le « gouvernement du monde » et qui possède la connaissance des liens qui nous unissent avec Dieu, n'emploie pas les termes « Je suis du monde » et « Je suis fils de Dieu » (lignes 16 et 17). [...]
[...] Cette question est légitime car en étant descendant de Dieu qui a créé la Terre, notre lieu de naissance est cette planète, et notre ascendant est Dieu. Dans cette partie, Epictète a donc rétabli le lien qui unit les Hommes à Dieu tout en soulevant un paradoxe, celui de pourquoi les Hommes, même les plus raisonnés, ne se définissent pas comme descendant de Dieu et comme venant du monde. Epictète va désormais s'intéresser au bien être que la vision qu'il prône dans ce texte procurerait par rapport à la vision actuelle de l'identité. [...]
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