Dans le texte étudié, Bergson nous parle de la conscience : il traite du rapport entre celle-ci et la mémoire. D'un point de vue général, la conscience semble être la faculté qu'a l'Homme de connaître sa propre réalité et de la juger.
En effet, être conscient que nous faisons quelque chose, que nous réfléchissons, par exemple, c'est faire cette action, tout en ayant simultanément connaissance que nous sommes en train de la faire. La conscience est toujours conscience de soi : c'est grâce à celle-ci que je sais que j'existe, dans le monde, parmi d'autres consciences.
[...] Nous en arrivons donc en même temps que Bergson à la conclusion suivante : toute conscience est nécessairement conservation et accumulation du passé dans le présent Et effectivement, conserver tous les souvenirs, pour utiliser ceux-ci dans le présent même, correspond au travail de la mémoire tandis que le second semble être celui de la conscience. Ainsi, peu importe la capacité mémorielle d'une personne : si la mémoire fonctionne comme il le faut, la conscience sera toujours consciente d'être une conscience dans un monde parmi d'autres. Mais la mémoire ne se contente pas de conserver le passé pour que la conscience l'utilise dans le présent, elle remplit également un autre rôle. En effet, pour Bergson, elle anticipe ce qu'il va se passer. [...]
[...] Le présent n'est pas quelque chose de fixe : nous sommes toujours dans le futur, nous anticipons l'avenir, c'est-à-dire que nous tendons vers celui-ci. C'est ce que nous explique l'auteur, en nous faisant réfléchir sur notre façon de penser : effectivement, quand nous pensons ou agissons, c'est parce que nous voulons faire cette action dans l'instant, mais c'est également en vue d'un bu, proche ou lointain, mais futur dans tous les cas. Nous préparons quelque chose en vue de ce qui va être c'est-à-dire que notre esprit prévoit, à chaque instant. [...]
[...] C'est en fait par nos actions que nous tendons vers l'avenir: comme nous agissons à chaque moment, et qu'au fur et à mesure le temps passe, nous changeons, nous évoluons, nous agissons sur notre futur. Par chacune de phrases, pensées et actions, nous tendons vers notre avenir. Bergson avoue lui-même que le concept de la conscience n'est pas le plus facile à définir : c'est un rapport au monde, une intériorité qui est extériorité, et dépend surtout de l'expérience de chaque Homme. [...]
[...] Ainsi, nous développons un ensemble de facultés intellectuelles qui nourrissent notre esprit. On pourrait parler plus précisément de la conscience, mais Bergson admet ensuite qu'il ne va pas le faire: pour lui, c'est une chose concrète qu'il ne souhaite pas définir. Elle relève en effet de quelque chose d'intime à chacun, qui provient de l'expérience de chaque Homme, et bien que l'on vive avec elle au quotidien, on ne peut vraiment la définir : elle est à la fois intériorité et extériorité. [...]
[...] Après lecture de ce texte, nous pouvons donc nous demander, quel rôle joue la conscience dans la perception du temps ? Nous allons tout d'abord voir que dans ce début de texte, l'auteur nous parle du rôle la conscience, et, bien que ne la définissant pas, il nous présente ce qu'il pense être ce qui la caractérise le plus: la mémoire. Bergson nous explique donc, dans une seconde partie que pour lui, conscience et mémoire sont indissociables: il nous livre ici la première partie de sa thèse. [...]
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