Ce texte de Diderot a pour objet la liberté humaine, ou plus précisément la responsabilité de l'homme face au vice ou au défaut. Ce texte est extrait de l'article « Vice » de l'Encyclopédie (1751-1772). Diderot fait partie des auteurs du siècle des lumières et il a participé à l?élaboration de l?Encyclopédie avec d?Alembert. Pour Diderot, l'homme n'est pas totalement responsable car il est déterminé par son milieu social ou son éducation. L'enjeu de ce texte est donc la prise de conscience du sujet de sa responsabilité. L'homme est-il réellement responsable de ses vices ou vertus, ou a-t-il été déterminé par d'autres facteurs ? La liberté n'est-elle alors qu'une illusion devant les déterminations de la Nature et de la Société ?
Pour Diderot, l'opinion commune différencie le défaut du vice car le défaut serait du à la nature alors que le vice est la faute de l'homme lui-même. Pour l'opinion commune, avoir un vice c'est immoral, c'est contraire à la société alors que le défaut n'est qu'une imperfection physique ou morale et n?intervient en rien dans les crimes de la société. Diderot pose le problème de savoir si cette différence est légitime car peut-on réellement différencier deux hommes par leur vice ou leur défaut ?
« Les philosophes trouvent cette distinction vide de sens » c'est-ce qu'affirme Diderot car pour eux il n'y a aucune différence entre un vice et un défaut. L'opinion commune fait donc preuve de mauvaise foi car on ne peut distinguer un homme que par ses vertus ou ses vices. Pour Diderot l'homme n'a pas plus de raison d'être voluptueux que d'être louche car il n'a pas la possibilité de choisir ses qualités ou défauts. Diderot met en avant sa thèse que l'homme est déterminé dès sa naissance et plus précisément que l'homme vicieux n'est pas responsable de ce qu'il est. (...)
[...] Dans le 3ème paragraphe, Diderot illustre sa thèse par des arguments en prenant l'exemple d'un procès d'un homme vicieux. Diderot fait son plaidoyer pour défendre l'idée que nous sommes déterminés et donc que l‘homme vicieux est un malheureusement né. Il explique alors que si nous prenons conscience que nos qualités ou défauts ne dépendent pas de nous-mêmes, nous allons donc accorder une importance capitale à l'éducation. Cette prise de conscience va nous permettre de réfléchir au sens réel des mots vertus et vicieux que nous n'allons plus prononcer sans sentiment de haine ou d'amour. [...]
[...] L'homme est-il réellement responsable de ses vices ou vertus, ou a-t-il été déterminé par d'autres facteurs ? La liberté n'est-elle alors qu'une illusion devant les déterminations de la Nature et de la Société ? Pour Diderot, l'opinion commune différencie le défaut du vice car le défaut serait du à la nature alors que le vice est la faute de l'homme lui- même. Pour l'opinion commune, avoir un vice c'est immoral, c'est contraire à la société alors que le défaut n'est qu'une imperfection physique ou morale et n‘intervient en rien dans les crimes de la société. [...]
[...] La justice coïncide le fait que l'homme est déterminé mais aussi qu'il a une certaine liberté et donc qu'il est responsable de ces actes, ce qui permet d'aboutir à un jugement juste. L'homme est avant tout un citoyen pour l'Etat. L'homme n'a donc peu de choix, ou il se considère déterminé et fuit sa liberté et ainsi sa responsabilité ou alors il assume sa liberté et sa responsabilité envers l'humanité. [...]
[...] Pour Diderot, l'homme est déterminé, il n'est plus libre de ses actes, il n'est que le pantin de déterminations extérieures. De plus cela pose le problème de la justice car si personne n'est responsable, comment peut-on alors juger ? Diderot fait partie des partisans du déterminisme car pour lui, chaque homme est déterminé socialement, psychologiquement, naturellement etc. Il reprend ainsi l'idée même de d'Holbach qui est lui aussi déterministe et matérialiste. Pour eux le libre arbitre n'est qu'une illusion et une idéologie de la religion chrétienne. [...]
[...] Selon Jacob l'homme peut prendre conscience de Ses vices et de ses déterminations sociales ou psychologiques et alors les surmonter. Cette prise de conscience va alors lui permettre de se libérer et de modifier sa vie car au lieu de les ignorer, il les aura comprises. L'homme peut donc agir sur ses déterminations mais l'idée même du déterminisme supprime aussi l'idée de la responsabilité car si l'homme n'est pas libre, il n'est pas responsable de ses actes. Cela absurde car comment peut-on alors juger les crimes si personne n'est responsable ? [...]
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