La justice humaine ne provient pas seulement de la raison que possède l'homme, mais aussi du fait qu'il est capable de ressentir de la pitié envers certains êtres. Ainsi, il ne fera pas de mal envers ces êtres, car en les faisant souffrir, il souffrira aussi. Dans un premier temps (l. 1 à 5), Rousseau affirme que le fait de ne pas mal agir, du fait que nous ne désirons pas que les autres hommes en fassent autant, n'est pas justifié car tous ne suivent pas cette règle. De plus, (l. 5 à 7), le "méchant" est le premier à profiter de cet avantage, c'est-à-dire de l'honnêteté des hommes qui agissent suivant cette règle (...)
[...] Le méchant profite de l'honnêteté des personnes qui ne veulent pas accomplir de mauvaises actions ( car elles ne veulent pas qu'on leur fasse subir une action similaire). Cela le satisfait donc pleinement car il peut profiter de sa situation de façon exclusive. Il peut faire le mal sans que personne ne lui fasse subir le même mal en retour. Cependant, cela nuit aux vertueux avec lesquels il se satisfait, c'est-à-dire aux gens de bien qui sont incapables de lui faire du mal en retour, en raison de la maxime à laquelle ils obéissent. [...]
[...] PARTIE CRITIQUE Rousseau juge de la moralité d'une action simplement par l'effet qu'elle produira envers les autres hommes et par son appartenance à la justice. Selon Kant , pour qu'une action soit jugée comme moralement bonne, il faut que celle ci ait comme motif premier le devoir, et non le plaisir. En effet, une action faite par devoir suppose que 'on agisse de la même manière, que l'on fasse le bien, même si l'on ne peut pas en retirer de plaisir. Cela n'exclut pas que l'on retire du plaisir à faire une action, mais celui ci ne doit pas être un motif prioritaire. [...]
[...] S'il ne le veut pas, son action est immorale. Kant propose de mettre ce raisonnement en place avec une question simple : Puis vouloir que la maxime de mon action devienne une loi universelle ? c'est-à-dire est ce que je peux vouloir que tous les hommes agissent comme moi ? Si notre réponse est oui, notre comportement est moral : si notre réponse est négative, notre comportement est immoral. Ce raisonnement permet à tous les hommes de distinguer le bien du mal. [...]
[...] Et dans ce cas, notre âme ressent naturellement de la pitié à son égard/ De plus, un rapprochement mental se fait entre cette personne et nous mêmes. D'une façon naturelle, nous respectons alors les règles, les principes de la société et nous choisissons la voie du bien sans se questionner sur la valeur de nos actions (sans se demander si ce que nous faisons est bien ou mal). Nous pouvons ainsi distinguer puis choisir la valeur de nos actions par le simple fait que nuire à la personne qui nous inspire de la pitié, nous fait souffrir nous mêmes, nous procure des remords puisqu'on se sent en lui en se mettant à sa place. [...]
[...] Dans un premier temps à Rousseau affirme que le fait de ne pas mal agir, du fait que nous ne désirons pas que les autres hommes en fassent autant, n'est pas justifié car tous ne suivent pas cette règle. De plus, à le méchant est le premier à profiter de cet avantage, c'est à dire de l'honnêteté des hommes qui agissent suivant cette règle. Les hommes font le bien car ils sont poussés par un sentiment de pitié envers certains êtres, et ils ne peuvent donc pas, dans ce cas ci, lui nuire en le faisant souffrir ; car ils en souffriraient aussi à 11). [...]
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