L'émergence de la probabilité, Ian Hacking, probabilité, réflexion par induction, opinio, raisonnement inductif, David Hume, induction, raisonnement, connaissance, croyance, déduction, argumentation
Étudier le rapport de l'induction à la science et à la philosophie occupa plusieurs auteurs et permet de repenser l'origine de certaines affirmations, qui ne trouveraient de base philosophique à proprement parler.
Dès lors, Ian Hacking, dans le chapitre 15 de son oeuvre « L'émergence de la probabilité », pose une réflexion sur le problème de l'induction et amène donc à réfléchir sur la pertinence de la causalité à définir les évènements futurs basés sur cette réflexion par induction. Pour l'auteur, il faudrait adopter une approche sceptique de la réflexion par induction et de penser tout élément causal, non comme une connaissance « future », mais une genèse de l'opinio ou de la probabilité.
[...] Le problème de la généralisation : une couche supplémentaire pour l'auteur Dans un second temps, l'auteur reprend un élément majeur lié à la réflexion par induction : la généralisation. Il n'est donc pas uniquement question de poser un constat, en se basant sur une séquence d'évènement passé, mais également de retenir certains principes généralisés. C'est la deuxième facette du raisonnement inductif, qui est l'objet de scepticisme pour l'auteur. Se pose alors la problématique suivante : « À défaut d'un examen exhaustif, est-il jamais raisonnable d'accepter une généralisation sur la base du constat d'un nombre limité de cas ? [...]
[...] Par problème sceptique, il est question de doute quant à la détention de la vérité et la remise en question de la pertinence liée à une réflexion. Effectivement, ce problème sceptique concernant le futur est pour l'auteur souvent associé à une autre locution le « problème de l'induction » (l.1). Une association serait alors faite entre futur et induction. La paternité de cette réflexion reviendrait à David Hume telle qu'exprimée dans son œuvre « Traité de la nature humaine » datant de 1739. [...]
[...] C'est le problème de l'induction, induction qui suppose de généraliser un raisonnement en se basant sur des cas particuliers/singuliers. En explicitant l'exemple que Hume apporte pour illustrer ces propos, les termes employés par l'auteur sont intéressants ; il s'agit de « croyance » et de « raison ». La croyance émergente de l'analyse par induction, ne serait fruit de la raison et ne pourrait donc appuyer une certaine rationalité. Donc dans un premier temps, Ian Hacking, reprend la réflexion de David Hume et se l'approprie, en posant les premières interrogations relatives à l'analyse par induction. [...]
[...] S'ajoute à cette analyse de l'état des choses, une troisième référence à Hume et à sa réflexion sur la causalité. La causalité ne saurait alors trouver sa source dans la connaissance, lorsqu'il est question d'induction, alors qu'en partant de principe premier et donc en adoptant la démarche de réflexion inverse il pourrait exister des liens entre les causes et effets, qui pourront trouver leurs sources dans le présent et pourraient se projeter dans le futur. Le lien implicite dans la démarche déductive pourrait exister, alors que dans la démarche inductive cela serait impossible. [...]
[...] Or, l'examen exhaustif est souvent impossible à effectuer, et ce n'est que « à défaut » que des modes alternatifs doivent être recherchés. La locution « à défaut » passe alors indirectement vers le principe. Les termes suivants sont également très intéressants. L'interrogation est tournée vers la négative, d'où le questionnement de la raisonnabilité de procéder à la généralisation. Ainsi, le souci premier relève d'une volonté de préserver une rationalité des analyses et des décisions. Or peut-on généraliser sur la base de cas concrets limités ? Tel est le second pilier du problème sceptique de l'induction. [...]
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