Du christianisme au rationalisme, l'homme est représenté comme esclave de passions qui doivent être domptées. A la suite de saint Augustin, Pascal propose une peinture noire et pessimiste de l'homme sans Dieu dans les Pensées. Ainsi, il met l'accent sur ses faiblesses, ses vices, ses manques et notamment sur sa propension à être dominé par des penchants, des pulsions, de désirs mauvais, que Pascal englobe sous le terme générique de « concupiscence ».
C'est pourquoi nous verrons dans les fragments au programme ce que recouvre exactement le mot de « concupiscence », puis comment s'articule la condamnation de la concupiscence et enfin si la finalité de l'existence n'est pas l'éradication de la concupiscence.
[...] C'est pourquoi il propose une généalogie de la concupiscence dans les fragments des Pensées. Son origine se trouve dans l'histoire de l'homme considérée d'un point de vue théologique: la concupiscence est en effet un stigmate de la faute. Au fragment 108, Pascal oppose deux natures de l'homme: sa nature actuelle, étant aujourd'hui pareille à celle des animaux et sa nature d' autrefois qui était une meilleure nature Aujourd'hui, c'est le temps de l'homme déchu et pécheur, donc de l'homme corrompu et dominé par la concupiscence; autrefois, c'était le temps de l'innocence, de la béatitude et de l'adéquation du désir et du bien. [...]
[...] Le fragment 21 est à cet égard révélateur: selon le moraliste, la curiosité nous conduit à nous intéresser à la science des choses extérieures quand une seule préoccupation devrait guider notre désir de connaissance, la volonté de se connaître, de connaître son intériorité (fragment 68: il faut le connaître soi-même La concupiscence de l'orgueil est la plus représentée dans les fragments au programme, car la plus répandue et la plus dangereuse. Le désir ( ) de gloire (fragment la recherche des grandeurs de chaque homme. [...]
[...] La concupiscence se voit ainsi dotée d'une utilité. Désirer aimer Dieu Le discours pascalien sur la concupiscence n'est donc pas un discours radical qui prônerait son éradication. Au fragment 71, il concède que l'homme ne peut ne désirer point de savoir mieux le moraliste n'entend pas se priver de la puissance du désir dans sa stratégie apologétique; il reconnaît même que les enfants de P.R. (Port-Royal) auxquels on ne donne point cet aiguillon d'envie et de gloire tombent dans la nonchalance (fragment 59). [...]
[...] Comment s'élabore la condamnation de la concupiscence dans les fragments des Pensées? Du christianisme au rationalisme, l'homme est représenté comme esclave de passions qui doivent être domptées. À la suite de saint Augustin, Pascal propose une peinture noire et pessimiste de l'homme sans Dieu dans les Pensées. Ainsi, il met l'accent sur ses faiblesses, ses vices, ses manques et notamment sur sa propension à être dominé par des penchants, des pulsions, de désirs mauvais, que Pascal englobe sous le terme générique de concupiscence C'est pourquoi nous verrons dans les fragments au programme ce que recouvre exactement le mot de concupiscence puis comment s'articule la condamnation de la concupiscence et enfin si la finalité de l'existence n'est pas l'éradication de la concupiscence. [...]
[...] Alors que l'homme devrait ne s'entretenir que de Dieu (fragment il se noie dans les plaisirs et délices éphémères et donc estime des choses qui ne sont point essentielles (fragment 86). Pour autant, faut-il radicalement condamner la concupiscence? Le seul moyen de la guérir serait-il l'éradication? III- Utiliser la concupiscence pour jouir de Dieu Un mal pour un bien Pascal ne prône pas l'éradication, qu'il sait impossible, de la concupiscence, mais sa bonne utilisation. Certes, la concupiscence n'est jamais louée, mais Pascal lui reconnaît une certaine grandeur, une grandeur apparente. [...]
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