HLP Humanités Littérature Philosophie, philosophie, Humboldt, langue, langues humaines, développement du langage, parole, perception, perception sensorielle, habiter le monde, Pensées, expression, expression orale, linguistique, formation linguistique, objectivité, subjectivité, connaissance de soi, croyance, adéquation au réel, outil social
"Le monde ne règle que là où il y a parole." En effet, il est indéniable que la parole joue un rôle crucial dans notre relation au monde qui nous entoure. Comme l'affirme Heidegger, c'est seulement là où il y a la parole que le monde peut être réglementé, compris et donc "habité". La parole humaine inclut la fonction première de communication, mais a aussi une spécificité propre : c'est à travers elle que nous nous rendons présents à nous-mêmes comme aux autres. Par la parole, nous ne vivons pas simplement dans le monde, mais nous ne cessons pas de l'expliciter, de le comprendre, de l'interpréter.
Le langage est donc un outil fondamental pour structurer notre perception et y donner un sens.
Or, cette perception est une identification, une interprétation individuelle, un jugement unique qui porte une subjectivité. Cette subjectivité peut-elle s'objectiver ? L'auteur du texte présenté apporte une réponse affirmative. L'objection de nos perceptions est une "performance" de la pensée humaine. Il répond à cette question à travers la thèse que l'on peut formuler comme ceci: ce n'est que par le langage et dans le langage, dans l'acte de parole, que la subjectivité des points de vue trouve une objectivité générale.
[...] von Humboldt, Sur la diversité déconstruction des langues humaines et son influence sur le développement spirituel de l'humanité (1836) Commentaire de texte : "Le monde ne règle que là où il y a parole." En effet, Il est indéniable que la parole joue un rôle crucial dans notre relation au monde qui nous entoure. Comme l'affirme Heidegger, c'est seulement là où il y a parole, que le monde peut être réglementé, compris et donc "habité". La parole humaine inclut la fonction première de communication mais a aussi une spécificité propre : c'est à travers elle que nous nous rendons présent à nous-mêmes comme aux autres. [...]
[...] S'ajoute à ces incertitude l'incertitude linguistique, démontrée par l 'expérience de pensée de Quine : Prenons l'exemple, si nous rencontrons une personne qui parle une langue totalement étrangère et inconnue pour nous, nous aurions probablement du mal à comprendre ce qu'elle dit, même si nous avions recours à un traducteur. Il serait encore plus difficile pour nous de comprendre ses concepts et ses croyances sous-jacents, car ces concepts et croyances seraient liés à sa culture et à son histoire, et ils pourraient être très différents des nôtres. [...]
[...] Or, la définition de l'objectivité, (ce qui n'émane pas des points de vues des sujets) se rapproche dans ce contexte de celle de la vérité. Et la vérité définie comme simple adéquation au réel est trop simple car elle ramène la vérité à un constat. Or, nous avons montré que ce qui est vrai n 'est pas forcément réel à travers les réalités de langage, et dans de très nombreux contextes, le vrai ne se ramène pas à un constat. [...]
[...] Ce qui signifie que notre compréhension du monde est déterminée d'emblée par la langue que nous parlons et la parole échangée conditionne l'expérience même de ces individus même si nous parlons d'état purement subjectifs. Le partage de l'expérience commune du monde dans la parole implique une visée d'une réalité commune et en même temps la diversité des points de vue : c'est ainsi que la représentation "se rattache au commun de tout le genre humain dans son entier" selon l'auteur. [...]
[...] Comment puis-je vérifier la véracité de mes paroles qui portent des croyances ? comment vérifier ce que je "tiens pour vrai"? Dans ce texte, il est question d'étudier la place de la non vérité, au sens d'illusion et de croyance et non de mensonge. Dans quelle mesure la réalisation permet-elle d'acquérir une vérité objective ? Dans la vie pratique, nous faisons souvent l'expérience de nous tromper, mais nous sommes en quête constante à rétablir un système de croyance pratique : je croyais que . [...]
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