Discours de la servitude volontaire, exorde, La Boétie, lecture guidée, maître, servitude, tyran, soumission, liberté
- Identifiez la thèse du texte.
C'est un extrême malheur d'être sujet à un maître.
- Comment La Boétie justifie-t-il cette thèse ?
On ne peut jamais s'assurer qu'un maître est bon. Grâce à sa puissance, il peut devenir mauvais.
La puissance d'un seul est dure et déraisonnable. Il est désagréable d'avoir plusieurs maîtres. L'individu se met en danger, car il ne sait pas ce que le maître peut faire.
- En quoi la démarche de La Boétie paraît-elle iconoclaste ?
Le jugement sévère porté par la monarchie. Il ne s'agit pas de savoir quel gouvernement est le meilleur, mais plutôt le principe même d'un gouvernement qui est à questionner.
Cet exorde est rendu efficace grâce à cette diversion.
[...] Repérez le vocabulaire utilisé. On peut arrêter la tyrannie, mais on préfère être soumis. C'est le peuple qui est sous le joug. Cela ne comporte aucun risque que la tyrannie s'arrête. Il faut juste le pouvoir. La demande de la liberté ne demande aucune difficulté. -Qu'est-ce qui rend encore plus étonnant ce renoncement à la liberté ? -Pourquoi La Boétie ne conseille-t-il pas la révolte aux peuples ? La révolte est inutile. Il suffit de ne pas obéir. -Arrêter d'obéir pour mettre le tyran à bas : est-ce crédible ? [...]
[...] Le problème c'est que ce n'est pas leur possession, car le tyran peut le lui reprendre quand il le souhaite. Ce n'est que des propriétés des hommes. -En quoi cette description laisse-t-elle voir en creux ce que pourrait être un exercice vertueux du pouvoir ? Un bon gouvernant devrait garantir la jouissance sereine de ses biens. - Il suffit d'arrêter de servir II. Confirmation : Recherche des causes : comment a pu naître cette opiniâtre volonté de servir le peuple. (Cherchons donc par conjoncture [ . [...]
[...] C'est par la raison que nous souhaitons notre liberté. État de nature conduit donc à la raison et non pas à la servitude. -Quelles sont donc les principales causes de la servitude ? Quel exemple illustre chacune d'elle. Contrainte, tromperie, manipulation. Contrainte : sparte ou Athènes par les forces d'Alexandre. Tromperie et manipulation : peuple de Syracuse par Denis. Consolidés par l'oubli + coutume se superpose au naturel. La coutume est comme un poison qui nous apprend à avaler le caractère nocif de la servitude. [...]
[...] Pour le chef de guerre, le peuple est une proie. Et le tyran devient un prédateur. Le sujet est un objet à s'approprier. Le tyran est éduqué à être tyrans et traite ses sujets comme des esclaves héréditaires. Pour le monarque, le peuple va être soumis au caprice de ce tyran (réification des sujets : le sujet est une chose, elle n'est rien). Par amour propre, ce qui ont été élu et qui devrait ne plus être supportable, reste au pouvoir. [...]
[...] La servitude volontaire s'observe, mais dépasse toute compréhension. -Quelles sont les caractéristiques du tyran qui rendent l'acceptation de son pouvoir particulièrement incompréhensible ? Le tyran est faible, car il est seul. Il ne dispose pas de qualités guerrières. On lui associe un lexique féminin. Ce que nous croyons être sa force est notre force volontaire. Le tyran est aussi immoral. -Quelle autre cause d'obéissance La Boétie identifie-t-il et pourquoi la rejette-t-il immédiatement ? C'est la lâcheté. On ne peut avoir peur qu'on est un contre mille villes. [...]
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