Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Jean-Jacques Rousseau, perfectibilité, source de bonheur, source de malheur, hommes, philosophie des Lumières, condition originelle, différences hommes animaux
Rousseau est un philosophe des Lumières du XVIIIe siècle. L'extrait du texte que nous allons étudier est Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, partie I. Le thème que porte le Discours s'associe à la faculté de se perfectionner chez l'homme. La perfectibilité est la capacité de devenir meilleur par une forme de travail, d'effort sur soi. La perfectibilité permet-elle à l'homme de progresser ? La perfectibilité lui apporte-t-elle l'intelligence ? Selon Rousseau, "cette faculté distinctive, et presque illimitée, est la source de tous les malheurs de l'homme". En effet, la perfectibilité est source de malheur puisque les défauts de l'homme le rendent esclave de lui-même et persécuteur de la nature.
[...] Dans Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, nous avons deux questions rhétoriques qui s'ensuivent. N'est-ce point qu'il retourne ainsi à son état primitif, et que, tandis que la bête, qui n'a rien acquis et qui n'a rien non plus à perdre, reste toujours avec son instinct, l'homme reperdant par la vieillesse ou d'autres accidents tout ce que sa perfectibilité lui avait fait acquérir retombe ainsi plus bas que la bête même ? Pourquoi l'homme seul est-il sujet à devenir imbécile ? . [...]
[...] Il serait triste pour nous d'être forcés de convenir, que cette faculté distinctive, et presque illimitée, est la source de tous les malheurs de l'homme rend (l'homme) à la longue le tyran de lui-même et de la nature . Ces deux parties de la thèse se contredisent, nous avons ici un paradoxe. Dans un premier temps, Rousseau affirme que la perfectibilité contribue au bonheur de l'homme par les qualités qu'elle lui confère les lumières les vertus . Deuxièmement, Rousseau nous annonce que la perfectibilité est une source de malheur par les vices , les erreurs de l'homme : celui-ci, à force de vouloir être toujours meilleur, par son égoïsme devient esclave de lui-même. [...]
[...] La volonté de se perfectionner appartient à l'homme uniquement. De plus, le perfectionnement extrait l'homme de sa condition humaine en le poussant à s'extirper de la nature et d'une vie linéaire, simple et innocente. Le perfectionnement peut s'avérer dangereux : à force de l'exploiter, les hommes peuvent basculer dans des travers comme la bêtise humaine. Afin de conclure l'analyse de ce texte, nous pouvons rappeler que Rousseau, qui fait partie des philosophes de Lumières, prône la liberté, l'égalité, tout en avertissant l'homme des risques du perfectionnement. [...]
[...] L'homme est également sujet à l'imperfection. La nature, quant à elle, est associée aux animaux, à la perfection. Les hommes et les animaux sont différents, par exemple l'animal n'a pas l'usage de la parole, mais seulement d'un langage articulé qui émet des sons variés. Par ailleurs, l'idée de se perfectionner est reliée avec la conscience de soi que ne possèdent pas les animaux. De plus, le texte porte sur l'origine et les fondements des inégalités qui sont venues avec la naissance du monde. [...]
[...] Dans une première partie, nous verrons que la faculté de se perfectionner est une différence fondamentale entre l'homme et l'animal. Dans une deuxième partie, nous aborderons le perfectionnement qui permet d'extraire l'homme de sa condition originelle, mais aussi de l'y enfermer. La faculté de se perfectionner est une différence fondamentale entre l'homme et l'animal La thèse énoncée est la suivante : la faculté de se perfectionner est une différence fondamentale entre l'homme et l'animal. Tout d'abord, nous avons une remise en cause des différences hommes et animaux. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture