Baccalauréat philosophie, Discours de métaphysique, Leibniz, argumentation, âme, corps
Dans cet extrait, Leibniz procède méticuleusement à l'analyse du lien réel existant entre l'âme et le corps tout en prenant soin de les dissocier et de les considérer comme deux « ensembles » formant chacun un « tout » distinct l'un de l'autre. C'est en ce sens qu'apparaît l'intention de l'auteur à éclaircir ce « grand mystère » et ainsi accéder au degré d'interaction qui caractérise cette union. Il est également nécessaire de rappeler la position de Leibniz dans son oeuvre intégrale « Discours de métaphysique » de laquelle est tiré cet extrait ainsi que sa philosophie.
[...] C'est de cette façon que « l'âme » entendue par Leibniz est associée à la force ou « monade » consciente et douée de mémoire. Un découpage du texte en deux parties est nécessaire afin de bien distinguer le cheminement de l'argumentation développée par l'auteur. Dans un premier temps, Leibniz donne à voir l'interaction entre le corps et l'âme en montrant parallèlement qu'il n'existe pas de rapport de « cause à effet » entre ces deux entités qu'il présente comme distinctes mais plutôt une prédominance de l'âme en tant que force vivante de l'univers dotée de mémoire. [...]
[...] Néanmoins, la même utilisation de l'adjectif « accompagnées » crée un lien neutre entre les deux objets : une connexion est ainsi établie mais celle-ci est neutralisée dans le sens où il ne s'agit ni d'un lien de type hiérarchique ni d'un lien de causalité. L'union entre l'âme et le corps se fait alors sans interdépendance. Par ailleurs, cette idée que l'âme et le corps soient unis sans que cette union ne se traduise nécessairement par un lien de « cause à effet » entre ces deux objets est renforcée par le conjonction de coordination causale « car » qui vient expliquer davantage ce phénomène. [...]
[...] La nature de l'union entre l'âme et le corps est ainsi décrite en positionnant l'âme en tant que « force motrice de l'univers ». Limites Le corps subit ainsi l'influence de la force exercée par l'âme sans pour autant en être tout à fait indépendant, cette idée est portée par la notion de la possession de notre propre corps « qui nous appartient » sans qu'il soit « rattaché » à l'âme : le corps et l'âme interagissent mais existent indépendamment l'un de l'autre. [...]
[...] Discours de métaphysique, XXXIII - Leibniz (1686) - Analyse du lien entre l'âme et le corps Dans cet extrait, Leibniz procède méticuleusement à l'analyse du lien réel existant entre l'âme et le corps tout en prenant soin de les dissocier et de les considérer comme deux « ensembles » formant chacun un « tout » distinct l'un de l'autre. C'est en ce sens qu'apparaît l'intention de l'auteur à éclaircir ce « grand mystère » et ainsi accéder au degré d'interaction qui caractérise cette union. [...]
[...] L'issue proposée par Leibniz Cependant, Leibniz ne s'arrête pas à ce fossé que la raison ne peut sembler combler mais offre au lecteur une issue. Après avoir expliqué les limites quant à l'accès à une explication de la nature de l'union entre l'âme et le corps, Leibniz semble avancer une vérité au sujet de cette union même. En effet, il propose une « véritable raison », ces termes témoignent d'une vérité à laquelle l'auteur accède et non pas d'une simple hypothèse qu'il avance. [...]
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