Dans le présent texte qui a pour objet la recherche de la vérité, Diderot pose le problème suivant : Afin d'être sûr de la vérité d'un fait, quelle attitude adopter et comment faire usage de sa raison ? En réponse à cette question, il étaye la thèse selon laquelle on doit écouter la voix de sa conscience et de sa raison pour définir la vérité et la pertinence d'une opinion. L'argumentation de Diderot est structurée en trois étapes...
[...] Enn, me er à mes premières intuitions me [jetteraient] dans des perplexités fâcheuses : la nature a donné à l'homme des facultés qu'il doit utiliser ; cela signie que je cours à ma perte si je ne les utilise pas puisque je suis un ensemble, ne pas utiliser mon raisonnement lorsque je suis confronté à une idée ne fera que m'aaiblir. Par exemple, les capacités intellectuelles sont des fonctions qui s'entretiennent ; leur sublimation autrement dit la possibilité d'en tirer le meilleur prot n'est possible qu'avec une réexion régulière que l'on peut qualier d'entraînement. Diderot utilise ces images fortes à la du texte pour sensibiliser le lecteur et montrer le caractère contradictoire, illogique de quelqu'un qui ne doute pas. [...]
[...] ] coupable Diderot m'invite à travailler à bien penser dans le but d'analyser avec pertinence les propositions auxquelles je suis confronté et ainsi, en plus de pouvoir m'estimer content de moi me permettre de ne plus douter sur l'examen que j'ai émis, c'est-à-dire être certain de la qualité de mon jugement. Diderot me recommande simplement de m'échapper du dogmatisme dans le cas où ma pensée spontanée tend à me faire penser que les idées que je dois examiner ne sont pas évidentes, en d'autres termes d'arrêter de croire en toutes circonstances que mon appareil perceptif enregistre la réalité. [...]
[...] Diderot m'impose de sortir du dogmatisme, c'est-à-dire d'arrêter de croire aveuglément ce que me livre mon appareil perceptif ; en eet, rien ne m'arme que la représentation du monde que me livrent mes sens soit conforme au réel en soi. Platon explique dans son mythe de la caverne que les hommes sont enchaînés dans leur représentation de la réalité délivrée par leurs sens. Lorsque Diderot explique que l'examen d'une proposition est nécessaire, avant d'établir le fait que cet examen soit pertinent, il distingue d'abord le fait de faire ou de ne pas faire l'examen. [...]
[...] ou lorsque l'usage qu'on en a fait est mauvais. Celui qui croit, sans avoir aucune raison de croire, eût-il rencontré la vérité, se sent toujours coupable d'avoir négligé la prérogative la plus importante de sa nature, et il n'est pas possible qu'il imagine qu'un heureux hasard pallie l'irrégularité de sa conduite. Celui -qui se trompe-, après avoir employé les facultés de son âme dans toute leur étendue, se rend à lui-même le témoignage d'avoir rempli son devoir de créature raisonnable : et il serait aussi condamnable de croire sans examen qu'il le serait de ne pas croire une vérité évidente ou clairement prouvée. [...]
[...] Le fait de bien examiner est, selon Diderot, celui dans lequel l'assentiment puisse être ferme et satisfaisant ; autrement dit, c'est la seule manière d'apposer à une opinion un consentement crédible. Dans le cas où j'arrive à tirer la consistance même de l'opinion que j'analyse et à créer une démonstration personnelle et correcte de celle-ci, je peux être certain d'avoir tiré de cet examen un enseignement ; il va de soi que mes compétences se doivent d'être au niveau de ce que j'analyse pour que je puisse le démontrer ou du moins le comprendre et l'approuver. [...]
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