La Révolution française a marqué un tournant dans l'histoire, affectant chaque citoyen de droits et de devoirs qui, pour la plupart, entretiennent une certaine réciprocité. Hegel, philosophe allemand de la fin du XVIIIe siècle, va, dans le texte que nous allons étudier, traiter des thèmes du droit, du devoir, de l'Etat et mettre en avant une notion particulière : le devoir de bienfaisance.
Toute son argumentation repose sur une question fondamentale : En quoi le devoir de bienfaisance est-il un devoir qui n'émane pas du droit ?
La première partie de cet extrait débute par une phrase qui apostrophe le lecteur et qui annonce la thèse que Hegel va expliciter : « Il est des devoirs qui ne découlent pas du droit d'autrui, par exemple le devoir de bienfaisance » l. 1-2. Cela évoque chez le lecteur certaines interrogations puisqu'« Il est des devoirs » exprime bien le fait qu'il s'agit là d'une exception, et Hegel prend le devoir de bienfaisance comme exemple.
[...] Puis dans la seconde partie, Hegel met en scène une situation banale pour introduire le rôle de l'Etat et alors faire une distinction que nous allons approfondir entre le moi en tant qu'individu et le moi en tant que membre de l'Etat Enfin, nous discuterons de l'originalité de ce texte ainsi que de sa valeur à notre époque. La première partie de cet extrait débute par une phrase qui apostrophe le lecteur et qui annonce la thèse que Hegel va expliciter : Il est des devoirs qui ne découlent pas du droit d'autrui, par exemple le devoir de bienfaisance l. [...]
[...] "Il est des devoirs qui ne découlent pas du droit d'autrui, par exemple le devoir de bienfaisance", Hegel Il est des devoirs qui ne découlent pas du droit d'autrui, par exemple le devoir de bienfaisance. Le malheureux pour ce qui est de lui, de droits sur ma bourse que dans la mesure où il suppose que c'est moi qui me ferais un devoir d'assister les malheureux; quant à moi, mon devoir ne se fonde pas sur son droit : son droit à la vie, à la santé, etc., ne concerne pas des individus mais l'humanité en général (le droit de l'enfant à la vie concerne les parents) et ce droit impose à l'État, ou tout simplement à ses proches, et non à l'individu, le devoir de l'entretenir. [...]
[...] Dans le contexte, le droit du malheureux ne concerne pas une personne précise mais toute la société. Ici se développe déjà l'idée d'inégalité, du pourquoi moi et pas les autres que nous verrons plus tard. Pour en revenir à la comparaison établie, le droit à la vie diffère dans certains contextes dans le sens où c'est le droit (à la vie donc) qui entraine un devoir. Hegel prend l'exemple de la relation entre les parents qui ont le devoir d'entretenir leur enfant : ce droit impose ( ) le devoir de l'entretenir A l'inverse du devoir de bienfaisance où c'est le devoir qui entraîne le droit, Hegel introduit maintenant dans son argumentation de nouvelles nuances : ce droit impose à l'Etat, ou tout simplement à ses proches, et non à l'individu Il y a dans ce relevé trois échelles différentes : l'Etat, les proches et l'individu. [...]
[...] Enfin, les proches, de par leur relation avec ladite personne, font que le devoir découlant du droit s'applique naturellement : à partir du moment où un enfant nait, sa famille a le devoir de s'en occuper jusqu'à sa majorité. Dans cette deuxième partie du texte, Hegel nous impose progressivement la nécessité de l'Etat par un exemple de situation que nous avons tous expérimenté un jour ou l'autre : quand on prétend demander à quelqu'un d'aider à lui seul un pauvre, il répond souvent par une échappatoire : il ne sait pourquoi ce serait lui, un autre le pourrait tout aussi bien que lui Nous avons tous un jour rencontré un malheureux faisant la quête en nous disant je ne sais pas pourquoi je donnerais et pas les autres, je ne le connais pas et je n'aurai rien en retour Hegel met en scène ces questions que nous nous posons ainsi que cette sorte de rejet d'autrui puisqu'il parle d' échappatoire nous retrouvons alors dans ce rejet constant l'idée d'injustice et de corvée. [...]
[...] Cela évoque chez le lecteur certaines interrogations puisqu'« Il est des devoirs exprime bien le fait qu'il s'agit là d'une exception, et Hegel prend le devoir de bienfaisance comme exemple. C'est donc sur cette affirmation que toute son argumentation repose, mais il est tout d'abord important de définir les concepts : Le devoir est une obligation morale et le droit est ce qui est légitime : ce qui devrait être et non ce qui est. A partir de la phrase suivante, l'auteur commence réellement son argumentation : Le malheureux n'a ( ) de droits sur ma bourse que dans la mesure où il suppose que c'est moi qui me ferais un devoir d'assister les malheureux Cela signifie que sauf si le pauvre pense que c'est moi qui me fais un devoir personnel d'aider les malheureux qui n'est pas le cas-, il n'a aucun droit sur mon argent, ce qui parait tout à fait normal. [...]
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