L'étude de ces quatre documents met en avant le détour dans l'action, en effet l'extrait de la pièce de théâtre de Corneille, « Horace, IV, 2 » met en évidence la ruse, la force et leurs justifications. Le tableau du Caravage montre une « Diseuse de bonne aventure » et un homme venu connaître son avenir. De plus, les textes de François Jullien « Le détour et l'accès », et celui de Georges Balandier « Le détour : pouvoir et modernité », donnent leurs points de vue sur l'utilisation du détour par la ruse ou par la force, en matière militaire.
Il sera donc mis en avant le détour par la ruse ou par la force, ainsi que leurs justifications. Chacun des documents met en lumière l'influence des techniques militaires lors du détour : utilisation de la ruse ou de la force. Différents exemples de ruses sont cités dans ces textes, chaque document montre une manière différente de ruser dans le but d'arriver à ses fins, de façon passive.
[...] Alors que c'est grâce aux lignes de la main qu'elle pourra lui prédire son avenir. Elle cherche donc à capter son attention, afin de le détourner de sa bourse, pendue à son ceinturon. Dans la pièce de théâtre de Corneille, il est dit que le dernier romain fuit pour mieux combattre Il utilise donc ici la ruse pour mieux séparer les Albains et parvenir à ses fins ; en les tuant il lit la ruse à la force. De plus, le texte de François Jullien donne des exemples de ruse et les met en parallèle avec des techniques militaires. [...]
[...] Albe à son tour commence à craindre un sort contraire ; Elle crie au second qu'il secoure son frère : Il se hâte et s'épuise en efforts superflus ; Il trouve en les joignant que son frère n'est plus. CAMILLE Hélas ! VALERE Tout hors d'haleine il prend pourtant sa place, Et redouble bientôt la victoire d'Horace : Son courage sans force est un débile appui ; Voulant venger son frère, il tombe auprès de lui. L'air résonne des cris qu'au ciel chacun envoie ; Albe en jette d'angoisse, et les Romains de joie. [...]
[...] Afin de trouver cet équilibre, Georges Balandier suggère une coalition des deux. Si l'on utilise plus l'un que l'autre, l'équilibre sera instable. Pièces jointes La Diseuse de bonne aventure, La Caravage Le détour et l'accès, Jullien François Le détours : pouvoir et modernité, Georges Balandier Horace, Acte Scène Corneille Acte IV, scène 2 Valère, Le vieil Horace, Camille VALERE Envoyé par le roi pour consoler un père, Et pour lui témoigner LE VIEIL HORACE N'en prenez aucun soin : C'est un soulagement dont je n'ai pas besoin ; Et j'aime mieux voir morts que couverts d'infamie Ceux que vient de m'ôter une main ennemie. [...]
[...] VALERE Quel forfait trouvez-vous en sa bonne conduite ? LE VIEIL HORACE Quel éclat de vertu trouvez-vous en sa fuite ? VALERE La fuite est glorieuse en cette occasion. LE VIEIL HORACE Vous redoublez ma honte et ma confusion. Certes, l'exemple est rare et digne de mémoire, De trouver dans la fuite un chemin à la gloire. VALERE Quelle confusion, et quelle honte à vous D'avoir produit un fils qui nous conserve tous, Qui fait triompher Rome, et lui gagne un empire ? [...]
[...] De plus, on peut apercevoir une épée au ceinturon de l'homme sur le tableau du Caravage, signe extérieur de noblesse, certes, mais preuve de l'appartenance militaire de cet homme. Ainsi selon Georges Balandier, la ruse est rattachée à la parole et au renard, alors que la force est synonyme de guerre et est mise en relation avec le lion, roi des animaux. Dans son texte Le détour : pouvoir et modernité Georges Balandier trouve un équilibre entre les deux et en donne une justification. Selon les textes, chacune des actions, par la force ou par la ruse, a une justification précise. Elles sont toutes légitimées par leurs buts. [...]
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