Désirer, c'est constater qu'il "manque une étoile" comme indique l'étymologie du verbe. Ainsi il suffirait de replacer cette étoile pour retrouver notre quiétude initiale.
Cependant, Hobbes bouleverse ces a priori : l'homme est en perpétuelle quête d'un impossible contentement de ses désirs. En effet, dès qu'il satisfait un désir, il en éprouve un nouveau. A ce cercle vicieux s'ajoute sa peur de ne pouvoir contenter ses désirs futurs.
A peine contenté, l'homme est victime de nouveaux désirs. "Celui dont les désirs ont atteint leur terme ne peut pas davantage vivre que celui chez qui les sensations et les imaginations sont arrêtées". Nous ne sommes pas plus heureux après l'assouvissement de nos désirs que si nous n'en avions pas eu. Notre éternelle quête de réalisation des désirs s'avère donc vaine et s'apparente ainsi au travail de Sisyphe.
[...] Il pourrait se contenter d'un pouvoir limité s'il suffisait à garantir sa sécurité mais compte tenu de la rivalité existant entre les hommes il ne peut s'en contenter ce qui le condamne à une quête perpétuelle de pouvoir. Le pouvoir est donc un désir fréquent chez l'homme. Mais comme ces désirs vont croissants, les hommes sont condamnés à chercher toujours plus de pouvoir, ce qui ne peut s'envisager sans une concurrence. Animé constamment de pulsions, l'homme est de plus angoissé à l'idée de ne pouvoir assouvir ses désirs futurs d'où son inclination fréquente pour le pouvoir. Hobbes décrit ainsi un monde inquiétant, violent et donc invivable. [...]
[...] Cet intérêt commun les fait donc rentrer en compétition. “Aussi, je mets au premier rang, à titre d'inclinaison générale de toute l'humanité, un désir perpétuel et sans trêve d'acquérir pouvoir après pouvoir, désir qui ne cesse qu'à la mort.” La sûreté de sa vie future, la conservation de soi ne sont rendues possibles que par la possession du pouvoir garant d'une protection par rapport aux autres. Mais ce pouvoir n'est jamais autosuffisant et son désir conduit l'homme dans une escalade incessante dont seule la mort peut y mettre un terme. [...]
[...] Nous comprenons la nécessité de trouver une issue à un tel chaos. Hobbes propose dans le Leviathan son pacte social: l'absolutisme. [...]
[...] Un névrosé est constamment angoissé par son existence. Les actions volontaires et les inclinaisons de tous les hommes diffèrent seulement dans la route qu'elles prennent: ce qui vient, pour une part, de la diversité des passions chez les divers individus, et, pour une autre part, de la différence touchant la connaissance ou l'opinion qu'a chacun des causes qui produisent l'effet désiré Hobbes mais donc tous les désirs au même niveau qu'ils soient spirituels ou matériels bien qu'ils diffèrent selon les individus. [...]
[...] En effet, dès qu'il satisfait un désir, il en éprouve un nouveau. A ce cercle vicieux s'ajoute sa peur de ne pouvoir contenter ses désirs futurs. A peine contenté, l'homme est victime de nouveaux désirs. Celui dont les désirs ont atteint leur terme ne peut pas davantage vivre que celui chez qui les sensations et les imaginations sont arrêtées.”Nous ne sommes pas plus heureux après l'assouvissement de nos désirs que si nous n'en avions pas eu. Notre éternelle quête de réalisation des désirs s'avère donc vaine et s'apparente ainsi au travail de Sisyphe. [...]
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