Désir, bonheur, obstacle, Schopenhauer
Le désir est l'établissement de la volonté à accomplir des actes, ou obtenir des objets qui ont pour fin la satisfaction. Cependant, Arthur Schopenhauer oppose largement ces deux idées en plaçant le désir comme obstacle au bonheur. Le désir est-il réellement un obstacle à l'accès du bonheur ? Nous expliquerons dans un premier temps la thèse développée par Arthur Schopenhauer, puis nous chercherons à déterminer les mesures dans lesquelles le désir peut ne pas être considéré comme obstacle au bonheur.
[...] Ensuite Schopenhauer démontre les affirmations précédentes. Ainsi la disparition des jouissances et de joies est remarquable par l'homme, tandis que l'anodynie, même après une accumulation importante de souffrances somatiques ou psychiques, n'est pas notable. Elle n'est évidente à l'homme que par le moyen de la réflexion qu'il exécute volontairement. Enfin, Schopenhauer conclue, de ces études logiques, que l'homme n'est sensible qu'aux tourments physiques ou moraux et à la privation. En effet ceux-ci produisent une impression positive qui permet à l'homme de devenir conscient de ces peines. [...]
[...] Le désir constitue donc un obstacle au bonheur. Ensuite, le désir, travaillé par l'imaginaire, désigne une tendance qui pousse l'homme à la conquête du superflu, voire de l'inutile. Le désir, ainsi présenté, ne peut être comblé. Le désir s'oppose donc au bonheur par le fait que le désir persuade l'homme de la possibilité d'atteindre une idylle qui cependant reste impossible à atteindre. Le désir induit donc le malheur chez l'homme. Enfin, pour Freud, l'approche psychanalytique du désir révèle la recherche mélancolique d'un retour inconscient vers le passé. [...]
[...] Schopenhauer affirme que le cours des heures se déroule d'autant plus vite que celles-ci sont agréables, et à l'inverse, d'autant plus lentement qu'elles sont pénibles. Le plaisir n'est pas remarqué par l'homme, ce qui explique la rapidité des moments agréables. Au contraire, les instants pénibles, marqués par l'ennui, passent lentement car l'ennui insufle une impression positive à l'homme, qui le ressent alors. Pour finir, Schopenhauer résume son travail de réflexion en concluant que le désir est effectivement un obstacle au bonheur. [...]
[...] Le désir n'intervient donc pas dans la quête du bonheur ce l'homme vertueux. Le bonheur peut donc être éprouvé à travers la pratique perpétuelle de la vertu. Enfin, Epicure considère que le bonheur n'est que présent dans le plaisir stable. La recherche continuelle des plaisirs en mouvements, c'est-à-dire des biens éphémères, ne peut donner une réelle satisfaction. L'hédonisme épicurien s'apparente donc à un détachement complet des plaisirs ordinaires afin de se concentrer sur l'ataraxie, c'est-à-dire une parfaite tranquillité de l'âme dégagée de toute passion. [...]
[...] Pourtant le désir ne pas être un obstacle à l'accès au bonheur. Aristote pense le bonheur est éprouvé à travers la pratique perpétuelle de la vertu alors qu'Epicure démontre que le bien-être peut être obtenu à travers une vie dénué de passion en parfaite harmonie avec la nature. Nous pouvons à présent nous demander si c'est le désir ou bien le savoir qui rendent l'homme heureux. Deuxièmement, le désir peut être considéré comme obstacle à la satisfaction. D'après Schopenhauer, le désir correspond en fait à l'absence de bonheur. [...]
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