Explication d'un extrait du texte de René Descartes tiré du "Discours de la méthode". Descartes précise les règles que l'esprit doit suivre pour parvenir à une idée claire et distincte des choses, à savoir la règle d'évidence, d'analyse, d'ordre et la règle du dénombrement ou de l'énumération.
[...] De cette intuition, ou vision intellectuelle, on peut alors tirer par déduction, autrement dit démontrer, les différentes propriétés du triangle (par exemple, que la somme de ses angles est égale à 180°). A travers cette première règle Descartes nous indique le but vers lequel nous devons tendre lorsque nous raisonnons : faire en sorte d'avoir une idée claire et distincte, c'est-à-dire évidente, des choses sur lesquelles nous portons un jugement. Pour y parvenir, il faut procéder selon les règles suivantes. [...]
[...] Ces deux qualités se fondent sur le pouvoir que nous avons d'être attentif et concentré. Conclusion Les idées ou jugements ainsi élaborés de façon méthodique deviennent pour nous évidents et nous pouvons alors les tenir pour vrais puisque, selon Descartes ce qui se saisit de façon évidente, c'est-à-dire de façon claire et distincte, est vrai. Le but, finalement, est d'amener la pensée à être cohérente avec elle-même. [...]
[...] Remarque - On doit ici distinguer deux choses : - d'une part, les principes logiques du raisonnements, c'est-à-dire les lois qui déterminent la construction du discours rationnel ; - d'autre part, les règles du raisonnement, qui déterminent la façon de bien user de notre raison. La raison doit donc se demander quelles sont les règles à suivre pour bien raisonner et produire un discours compris et accepté par les autres êtres raisonnants. Dans une première partie de son œuvre (Règles pour la direction des l'esprit, Discours de la méthode) Descartes recherche de telles règles. [...]
[...] Déduire, c'est démontrer. Texte : Descartes, Discours de la méthode, 2ème partie Le premier [des préceptes] était de ne jamais recevoir aucune chose de vrai que je ne la connusse évidemment être telle ; c'est-à-dire d'éviter soigneusement la précipitation et la prévention ; et de ne comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit que je n'eusse aucune occasion de le mettre en doute. Le second, de diviser chacune des difficultés que j'examinerais en autant de parcelles qu'il se pourrait et qu'il serait requis pour les mieux résoudre. [...]
[...] Il faut les analyser, c'est-à-dire les diviser, les décomposer, passer d'un tout complexe à des éléments simples. Ainsi, par exemple, un sujet de dissertation contient une idée complexe (le problème posé, par exemple, la nécessité du travail). Pour la saisir clairement et distinctement, il faut analyser l'énoncé du sujet, c'est-à-dire le décomposer en éléments simples, définir ces derniers et saisir les liens qu'ils entretiennent les uns avec les autres. On analyse, par exemple, les concepts de nécessité (logique, naturelle) et de travail afin de réfléchir aux différents liens qui peuvent les unir. [...]
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