Les règles pour la direction de l'esprit ont été publiées bien après la mort de Descartes, pourtant il s'agit de son premier grand texte philosophique, destiné à énoncer les règles permettant d'accéder à la vérité, cet ouvrage annonce le Discours de la Méthode puisqu'il y aborde déjà un certain nombre de thèses proprement relatives à la méthode. Dans cet extrait, Descartes démontre que la vérité ne s'obtient pas à partir de l'interprétation des ouvrages des Anciens, car il semble difficile de trouver la vérité sans émettre soi-même un jugement. Cependant, le travail "d'un si grand nombre de personnes", notamment des philosophes tels que Platon ou Aristote devrait nous éclairer et nous mener vers une part de vérité. Cela apparaît donc paradoxal que cette source immense de savoir ne puisse pas assouvir notre désir insatiable de vérité (...)
[...] Dans ce deuxième moment, Descartes engage à nous méfier de la tradition. Il parle dans un premier temps d'une supposition : les auteurs seraient tous honnêtes et ne chercheraient pas à nous cacher la vérité comme il nous l'avait dit dans son premier moment. A partir de là, Descartes se demande s'il peut trouver la vérité dans les ouvrages des Anciens. La réponse est non, étant donné que tous ces auteurs divergent d'opinions en tout point. Ainsi, il est difficile de savoir à qui se fier. [...]
[...] Descartes veut que nous nous méfiions de l'effet de masse, chacun est capable de raisonner et d'émettre un jugement personnel. Nul n'a besoin d'autrui pour cela. C'est davantage par paresse intellectuelle que nous nous approprions les idées des autres afin de ne pas avoir à fournir cet effort de raisonnement. Dans ce deuxième moment Descartes nous met en garde par rapport à la tradition. Les Anciens sont toujours en contradiction quand il s'agit de définir la vérité. Pourquoi la tradition est‐elle impuissante à nous faire connaître la vérité ? [...]
[...] Descartes, Règles pour la direction de l'esprit, III . Il faut lire ces ouvrages des Anciens, parce qu'il est pour nous d'un immense profit de pouvoir tirer parti des efforts d'un si grand nombre de personnes : aussi bien pour connaître ce qu'on a déjà découvert de vrai en ces temps‐là, que pour être averti des problèmes qui restent à résoudre dans toutes les disciplines. Il est cependant fort à craindre que peut‐être certains germes d'erreurs, contractés à partir d'une lecture trop assidue de leurs ouvrages, ne s'accrochent à nous malgré que nous en ayons, et nonobstant toutes nos précautions. [...]
[...] Cependant, le travail d'un si grand nombre de personnes notamment des philosophes tels que Platon ou Aristote devrait nous éclairer et nous mener vers une part de vérité. Cela apparaît donc paradoxal que cette source immense de savoir ne puisse pas assouvir notre désir insatiable de vérité . Comment ce paradoxe s'explique ? . Descartes nous invite dans cet extrait à partager trois moments : Quel est le rapport à la tradition qu'expose Descartes ? Pourquoi faut‐il se méfier de la tradition ? Et enfin pourquoi la tradition est‐elle impuissante à nous faire connaître la vérité ? . [...]
[...] Tous les hommes peuvent prétendre savoir la vérité, cependant cette vérité est personnelle, elle relève d'un travail astreignant et laborieux de raisonnement. Descartes achève ce texte en disant que dans ce cas, en effet, ce ne sont point des sciences que nous aurions apprises, semble mais de l'histoire Descartes précise que ce ne sont point les connaissances qui font l'homme mais la raison . Dans ce texte des Règles pour la direction de l'esprit, Descartes nous invite à réfléchir sur la notion de vérité. [...]
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