La lettre au Marquis de Newcastle aborde les notions suivantes : le langage et la pensée. Ce premier concept désigne la faculté de constituer et d'utiliser une langue quelle qu'elle soit tandis que le deuxième concept désigne l'action de se représenter une chose et de la considérer mentalement, de réfléchir et de juger.
L'homme et l'animal peuvent tous deux s'exprimer grâce à leur voix. Cependant, celle-ci se rapporte à des passions chez les animaux qui expriment leurs besoins, leurs cris ont donc une fonction utilitaire. Chez l'homme, la parole n'exprime pas seulement les besoins, elle a une fonction expressive et se rapporte à la pensée. De plus, elle se manifeste grâce à un système de sons articulés. Ainsi, nous nous demandons en quoi le langage est spécifiquement humain, et donc pourquoi les animaux ne pensent pas. En effet, pensée et langage seraient indissociables car la parole est l'expression de la pensée.
Descartes répond au problème posé au début de notre extrait [...]. De ce fait, nous ne pouvons pas dire que la voix ou les cris sont la preuve d'une pensée car les personnes muettes expriment leur pensée en remplaçant la voix par le geste. Les animaux communiquent avec la voix mais ils n'ont pas le logos, c'est-à-dire la pensée et le discours. La différence essentielle entre l'homme et l'animal se dessine alors. La parole permet de les différencier.
L'auteur de ce texte utilise la méthode suivante : il exprime sa thèse puis il la démontre en s'appuyant sur la distinction de la parole résultant de la pensée et celle-ci résulterait des passions, cette dernière n'étant pas une parole. Enfin, à la fin de cet extrait, nous remarquons une réfutation par l'absurde aux éventuelles objections, qui a aussi une intention ironique.
Dans cet extrait, nous découvrons trois arguments. Tout d'abord, Descartes expose sa thèse qui évoque le fait qu'en observant extérieurement, seul le langage caractérise les hommes. Puis, il décrit les caractéristiques des paroles et des autres signes ; il évoque aussi des exemples pour illustrer son argument (...)
[...] Outre le fait que c'est grâce à notre entendement que nous savons que ce sont des hommes, cet exemple illustre bien le fait qu' "il n'y a aucune de nos actions extérieures [ . ] excepté les paroles" qui permettent de caractériser l'homme. Ainsi, notons que l''homme est à la fois "substance étendue" car il possède un corps, à la fois "substance pensante" car il pense. Il est donc différent de l'animal grâce à son langage par lequel se manifeste sa pensée. [...]
[...] C'est car nous pensons que nous parlons, mais aussi car nous parlons que nous pensons ; en effet, comment peut-on penser sans mot? Ces deux facultés sont indissociables, c'est pourquoi l'animal qui ne parle pas ne peut pas penser. Nous pouvons évoquer une citation de Hegel, se trouvant dans l'œuvre nommée Philosophie de l'esprit, qui reflète cette précédente idée: "C'est dans le mot que nous pensons . c'est le mot qui donne à la pensée son existence la plus haute et la plus vraie". [...]
[...] En effet, notons que le langage suppose la culture, il faut donc s'introduire dans le monde des hommes pour être un homme. Ainsi, les paroles dépourvues de passions résultent de la pensée. Elles évoquent des sons, une grammaire et du sens que seul l'être humain peut émettre grâce à sa raison. Le langage est le propre de l'homme car lui seul possède les facultés de le créer et de l'utiliser. Dans un troisième temps, nous remarquons que Descartes définit le langage: "la parole, [ . [...]
[...] La pie peut "dire bonjour à sa maîtresse" car elle a appris, c'est-à-dire qu'elle a acquis des connaissances. Ainsi, le texte nous reporte de nouveau aux passions car Descartes dit bien que cette parole provient "des mouvements de leur crainte, de leur espérance, ou de leur joie". Nous remarquons que les animaux sont capables d'être meilleurs que les hommes car ils font parfois mieux qu'eux mais aussi ils s'adaptent à leur milieu. Cependant, cela se fait grâce à leur instinct qui est donc inné. [...]
[...] Dès lors, étudions les caractéristiques des paroles et des autres signes. En quoi sont-ils différents des signes employés par les animaux? Dans un deuxième temps, nous découvrons que "les paroles ou autres signes" permettent de dire que l'homme pense et que ceux-ci sont "à propos", c'est-à-dire qu'ils parlent de quelque chose; enfin, nous découvrons qu'ils ne se rapportent "à aucune passion". Que ce soit par des mots ou par des signes, il y a un signifiant et un signifié, autrement dit du sens, et ce, grâce à la pensée. [...]
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