Les "âmes basses" n'ont aucun contrôle sur leur passion, elles sont au contraire réduites à combattre une passion par une autre, à ne pas se laisser aller entièrement. Elles rentrent alors dans un tourbillon, dans un cercle capricieux. En effet, esclaves de leurs passions, elles deviennent esclaves de leurs destins : leurs humeurs dépendent alors de ce qui leur arrive (...)
[...] Notre âme est liée au corps et elle est donc directement influencée par ses états et ses mouvements. Pour l'âme, les passions résultent ainsi d'une action qui se produit dans le corps. L'analyse et la maîtrise des passions dépend donc de la compréhension de ces mécanismes. Dans quelles mesures certaines âmes parviennent-elles à contrôler leurs passions avec raison ? Descartes fait une distinction entre les “grandes âmes” et les âmes “basses”. Mais qu'est-ce que cette âme ? Quelle est sa fonction ? [...]
[...] On notera que Kant, lui, pensait le contraire : il disait que la raison ne fera jamais accéder l'homme au bonheur. Leur raison reste maîtresse et ces grandes âmes préfèrent l'action que les passions. Ils ne gardent pas cette force pour eux, ils sont altruistes et ils s'en servent pour aider les autres, leurs amis, même face à la mort. Ces âmes fortes auront ainsi un contrôle absolu sur eux, donc même sur leur corps qui ne sera jamais “malade”. [...]
[...] Les “âmes basses” n'ont aucun contrôle sur leur passion, elles sont au contraire réduites à combattre une passion par une autre, à ne pas se laisser aller entièrement. Elles rentrent alors dans un tourbillon, dans un cercle capricieux. En effet, esclaves de leurs passions, elles deviennent esclaves de leurs destins : leurs humeurs dépendent alors de ce qui leur arrive. Elles sont heureuses ou malheureuses selon que les choses qui leur surviennent sont agréables ou déplaisantes”. Ainsi, peut-on dire que les âmes faibles se laissent écraser par les évènements de leur vie? Plutôt que d'être actrices de leur destin, les basses âmes sont de simples spectatrices. [...]
[...] Ainsi, pour Descartes, ces âmes nobles ne subissent pas leurs passions. Bien au contraire, elles se servent d'elles et même des mauvaises passions. Alors que les âmes vulgaires du commun étaient malheureuses si les choses qui leur arrivaient étaient déplaisantes, les mauvaises choses qui peuvent survenir aux grandes âmes participent au bonheur de celles-ci. Elles vivent avec et s'accommodent avec afin que leurs vies soient le plus agréable possible. Elles résistent à leurs souffrances, mais cela n'est pas un calvaire pour elles. [...]
[...] La pitié n'est donc qu'un souhait. Or, ces grandes âmes ne font pas qu'espérer un soulagement, elles s'investissent et essayent de libérer leurs amis de ces afflictions. Elles deviennent ainsi actrices et non passives. Aussi, si cela est nécessaire, elles craignent pas même de s'exposer à la mort” pour ses amis. Nous pourrions citer en exemple le cas des Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas où si l'un d'entre eux avait été en danger, les autres n'auraient pas hésité à aller le secourir, même s'ils devaient en mourir. [...]
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