Il met ainsi en doute les informations qui nous viennent de nos sens (vue, toucher, odorat, sens auditif), et fait des déductions par analogie concernant la géométrie (...)
[...] Son premier champ d'action est l'étude des moeurs et de la vie courante. Il remarque alors que l'on cède volontiers au conformisme : "suivre les opinions qu'on sait fort incertaines". L'auteur fixe ensuite son objectif : la recherche exclusive de la vérité. Cette recherche implique une exigence de méthode : la pratique du doute systématique qui consiste à considérer comme faux ce qui n'est pas absolument vrai. On constate donc un lien de cause à effet : "pour ce que je désirais . [...]
[...] D'où il déduit : "je pense donc je suis c'est la proposition irréductible : l'être de l'Homme est l'acte de penser. Le second paragraphe est d'une formulation plus complexe. C'est un développement dans toutes ses implications de la formule qui est le point d'aboutissement du premier paragraphe : Cogito ergo sum. Il rejoint dans les dernières déductions les lignes de la philosophie chrétienne : - dualisme corps/esprit -âme immortelle/corps périssable, l'essence de l'homme c'est l'acte de penser. II/ Un texte philosophique : Les premiers éléments qui nous permettent d'affirmer le caractère philosophique du texte, c'est son champ lexical. [...]
[...] Un texte argumentatif : Tout d'abord faut-il noter que l'énonciation est faite à la première personne sur l'axe du discours je/vous, ce qui donne au texte toute son originalité philosophique. D'autre part, l'auteur prend lors des 4 lignes du préambule des précautions oratoires qui aboutissent parfois à de véritables contradictions : - " mes réflexions sont si abstraites et si paradoxales qu'elles risquent de choquer" - " il faut que j'expose les fondements de ma philosophie pour les soumettre au jugement des autres". Il faut également souligner les changements de temps : le plus que parfait renvoie à un parcours "déjà accompli", "j'avais dès longtemps remarqué . [...]
[...] " D'autre part l'existence de concepts philosophiques est très présente. Par exemple, chercher le fondement de la connaissance, en remettant en cause les moyens de la connaissance, ce qui est l'objet du second paragraphe, mais aussi en la formulation du fondement de sa philosophie sous une forme déductive pense donc je suis". Tout cela représente donc bien les indices nombreux qui nous permettent de rélever la nature philosophique profonde du texte. Conclusion : Ce texte de Descartes est une oeuvre audacieuse, rigoureuse dans sa démarche car, sans remettre en cause le dualisme chrétien, il fait de l'acte de penser l'essence même de l'humanité. [...]
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