L'âme, résistances, corps, Alain, pulsion, définitions, textes religieux, rebellion, refus, écoute, exemple du fou, conscience, Alexandre, émotions, sentiments, besoin, force
Dans Définitions, Alain différencie l'âme du corps. En effet, selon lui « l'âme » et « le corps » sont deux concepts totalement distincts. Néanmoins, nous pouvons être amenés à penser que ces deux termes sont liés. Pour Alain, l'âme est cette force qui permet de nous opposer aux pulsions du corps. Mais que signifie le mot « âme » ? C'est la question à laquelle Alain va répondre.
[...] Concernant les besoins, Alain donne un exemple précis qui est : « l'homme qui refuse de boire lorsque son corps a soif ». Selon lui, c'est l'âme qui détient le pouvoir de s'opposer à cette envie de boire. Ce serait grâce à elle que l'homme n'est pas obligé de suivre son instinct. L'homme adopte alors une résistance pour être maître de son corps. Alain donne un autre exemple qui est : « le refus de fuir quand le corps tremble ». [...]
[...] Sa force d'âme est supérieure, plus puissante que les besoins de son corps. L'auteur utilise un cas extrême afin d'appuyer son exemple. La force d'âme d'Alexandre se traduit par un acte. Mais cet acte est-il vraiment admirable ? Il utilise le terme « magnanimité » (qui signifie « grande âme ») pour le qualifier. L'auteur précise ensuite qu'il n'y a pas de grande ou de petite âme. Si c'était le cas, nous ne pourrions pas clamer que nous sommes tous égaux. [...]
[...] En effet, l'animal ne possède pas de force de refus. Il écoute ce que réclame son corps en n'émettant aucune contestation ni rébellion. Lorsqu'il a faim, il se nourrit, lorsqu'il est fatigué, il se repose. Il n'est pas maître de lui-même et est en quelque sorte privé de toute liberté (contrairement à l'homme). Il ne peut pas s'empêcher d'écouter son instinct. L'homme serait donc le seul être à posséder cette force de refus. Alain nous dit que cette force de résistance varie selon les individus. [...]
[...] Il est donc capable de juger sa propre conduite. Ainsi, lorsque l'homme devient fou, il perd non seulement son âme, mais aussi sa conscience. L'auteur définit le fou comme étant une personne qui agit de façon incontrôlée, uniquement en écoutant les pulsions de son corps. La personne atteinte de démence n'est plus maître de son corps. « Ne sais plus ce qu'il fait ni ce qu'il dit », c'est-à-dire que le fou n'a plus conscience de ce qu'il fait et dit. [...]
[...] Pour conclure, nous pouvons affirmer que nous naissons tous avec une âme. À travers cette âme, nous sommes capables de nous opposer aux besoins que réclame notre corps. Cela nous différencie des autres êtres vivants. De plus, les termes « âme » et « conscience » sont intimement liés. La force de refus que nous possédons ne nous est pas attribuée à la naissance, mais c'est nous et seulement nous qui décidons la manière dont nous souhaitons l'utiliser. Bibliographie CHARTIER Emile, Définitions, Paris, Les Éditions Gallimard 23. [...]
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