Ce texte de Hume, extrait de « De la norme du goût », traite du jugement du beau. Le problème posé ici est de savoir comment juger raisonnablement une œuvre et ainsi pouvoir la qualifier de « beau » ou de « laid ». Il peut se formuler ainsi : sur quoi se baser pour estimer au mieux la valeur esthétique d'un objet ?
A cela Hume répond en affirmant que le jugement de beau ne peut exister et être valable que grâce à des comparaisons méticuleuses entre différentes œuvres, quelles qu'elles soient. Selon lui c'est en effet par la comparaison et l'examen critique que le jugement de beau peut s'établir.
Afin de mettre en avant sa thèse, l'auteur tente de démontrer l'importance fondamentale de la comparaison en s'appuyant sur des exemples concrets, avant d'établir une conclusion d'ordre général.
[...] En réalité ce n'est pas la forme d'une œuvre qui en fait son charme, mais son contenu. Ainsi, on peut dire d'une œuvre qu'elle ne présente aucune forme de beauté ou qu'elle est moins belle qu'une autre en observant son contenu puis en le comparant à d'autres œuvres du même type, et en constatant son taux de pauvreté artistique ou esthétique ou au contraire son taux de richesse. Hume insiste également sur le fait que les comparaisons nécessaires pour juger un objet doivent tenir compte des époques et des lieux. [...]
[...] L'auteur insiste bien sur le fait que les comparaisons s'effectuent quelle que soit l'œuvre et le type d'œuvre considérée. Juger esthétiquement un objet dépend de sa contemplation minutieuse, mais celle-ci n'est rendue possible qu'à travers l'établissement d'un rapport avec d'autres objets. En effet, le beau n'est pas prédéfini, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de définition précise ni universelle de la beauté. Par conséquent, il existe plusieurs sortes de beautés, et c'est en établissant un face-à-face que l'estime et le jugement d'une œuvre peuvent être fondés. [...]
[...] De la même manière qu'un sujet a besoin d'autrui pour s'identifier et se reconnaître en tant que personne unique, une œuvre a besoin d'être comparée avec d'autres afin d'en dégager son intérêt, son originalité, son unicité et son degré de beauté. Par exemple, dire d'une œuvre ou d'une personne qu'elle est belle, c'est lui assigner un aspect remarquable purement esthétique sortant de l'ordinaire par le choc qu'elle crée envers le sujet qui la contemple. Cependant, tout jugement demeure strictement personnel. En effet chaque individu possède ses propres références et préférences artistiques et esthétiques. [...]
[...] Davide Hume, "De la norme du goût" Ce texte de Hume, extrait de De la norme du goût traite du jugement du beau. Le problème posé ici est de savoir comment juger raisonnablement une œuvre et ainsi pouvoir la qualifier de beau ou de laid Il peut se formuler ainsi: Sur quoi se baser pour estimer au mieux la valeur esthétique d'un objet ? À cela Hume répond en affirmant que le jugement de beau ne peut exister et être valable que grâce à des comparaisons méticuleuses entre différentes œuvres, quelles qu'elles soient. [...]
[...] Si on peut dire d'une œuvre qu'elle est belle, c'est parce que d'autres le sont moins. Partant du problème du jugement du beau, qui peut sembler indiscutable du fait de la diversité légitime et naturelle des goûts de chacun, Hume émet cependant une hypothèse fondée en rappelant que le beau ne se définit pas et peut se discuter. Cette discussion s'établit suivant un rapport aux autres, en l'occurrence aux œuvres d'art. Le fondement essentiel du jugement de beau est donc la comparaison. [...]
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