Platon a vécu de 428 à 347 avant J.-C. Il a été le disciple de Socrate : il a fondé l'Académie et a tenté en vain de mettre en pratique ses idées philosophiques en Sicile. Après la mort de Socrate en 399, trois des dialogues de Platon réhabilitent la mémoire de son maître : l'Apologie de Socrate, le Criton et le Phédon.
Au début du Criton, voilà un mois environ que Socrate attend en prison son exécution. A l'annonce du retour du bateau de Délos, Criton vient trouver Socrate pour essayer une dernière fois de le persuader de s'enfuir. Il évoque d'abord la honte qui rejaillira sur lui après la mort de Socrate, s'il ne réussit pas à le sauver, et il lui démontre la facilité matérielle de l'entreprise. Ensuite Criton met en cause directement Socrate en lui rappelant ses devoirs.
[...] "Le Criton", Platon - l'évasion de Socrate Introduction Platon a vécu de 428 à 347 avant J.-C. Il a été le disciple de Socrate : il a fondé l'Académie et a tenté en vain de mettre en pratique ses idées philosophiques en Sicile. Après la mort de Socrate en 399, trois des dialogues de Platon réhabilitent la mémoire de son maître : l'Apologie de Socrate, le Criton et le Phédon. Au début du Criton, voilà un mois environ que Socrate attend en prison son exécution. [...]
[...] S'il refuse de fuir, Socrate n'agira pas conformément à ce qui est juste : il abandonnera ses enfants, alors que c'est un devoir de les élever conformément à la vertu que toute sa vie Socrate a professée. Conclusion Pour persuader Socrate, Criton utilise donc tous les arguments affectifs et moraux. Il essaie de rivaliser avec lui sur le plan de l'argumentation et n'hésite pas à le traiter assez durement. Mais il se place toujours sur le plan de la δοξα autrement dit l'opinion : il sera facile à Socrate de critiquer cette soumission à l'opinion générale. [...]
[...] προδιδοναι: on remarque le parallélisme des constructions avec l'utilisation du même verbe προδιδομι, qui s'oppose dans les deux cas à εξον: tu trahis alors qu'il t'est permis de lignes 12 à 15 Criton revient à la honte qui atteindra aussi bien Socrate que ses amis : υπερ σου και υπερ ημων αισχυνομαι (l. 13). L'adverbe ωσ (ainsi) insiste sur la conséquence du refus de Socrate : le déshonneur. Ce passage est donc bien structuré, avec une gradation dans les arguments. II- La leçon de morale délivrée par Criton Criton détermine d'un côté ce qui est mal, et de l'autre ce qui est bien. Il formule deux reproches à l'égard de Socrate Il prend Socrate en flagrant délit de contradiction avec soi-même. [...]
[...] Le comportement de Socrate apparaît incompréhensible. De même, Socrate qui a consacré sa vie à la vertu n'hésite pas à la négliger. Criton souligne avec ironie la différence entre les paroles et les actes de son ami : φασκοντα γε δη απετησ . επιμελεισθαι (l. 12). Il accuse Socrate de lâcheté : pour Criton, Socrate fuit ses responsabilités d'éducateur et de parent. Il n'a pas le courage d'aller jusqu'au bout de l'éducation de ses enfants, comme le souligne le préfixe εκ-, dans les deux verbes εκθρεϕαι et εκπαιδευσαι. [...]
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