Utilitarisme, bien-être, Bernard Williams, intégrité, critique, bonheur, désir, projet, satisfaction, valeurs, moralité, morale humaine, utilitaristes, conflit, principes moraux
Pour ce devoir, j'ai fait le choix m'appuyer sur l'ouvrage Utilitarianism : For and Against (1973), auquel contribuent J.J.C Smart et Bernard Williams. Cet ouvrage à deux voix regroupe en effet une partie intitulée "An Outline of a System of Utilitarian Ethics", où J.J.C Smart se pose en défenseur des principes d'un certain type d'utilitarisme : l'utilitarisme de l'acte ; et une autre intitulée "A Critique of Utilitarianism" où Bernard Williams se pose en contradicteur à l'égard de cette même théorie. Il s'agira d'analyser en profondeur les critiques que Williams porte à cette conception de l'utilitarisme et de se concentrer tout particulièrement sur le chapitre cinq, Integrity, où il formule l'objection selon laquelle la doctrine utilitariste, à cause des principes sur lesquels elle repose, serait incapable de respecter l'intégrité des personnes.
[...] C'est précisément cette relation d'un homme avec ses projets et ses actions que manque l'utilitarisme en tant que conséquentialisme en s'appuyant sur une doctrine de responsabilité négative. Cela est précisément à imputer au caractère conséquentialiste de l'utilitarisme. II° les limites de l'utilitarisme comme conséquentialisme eudémonique : le lien impossible entre actions et projets.(§5-10) Nous venons de le dire, chacun de nous est responsable de l'action qui découle de son projet. Pour l'utilitarisme, les seuls projets valables sont ceux qui doivent conduire de façon maximale au bonheur. [...]
[...] Le but des actions est d'augmenter, de maximiser le bonheur du plus grand nombre. Le bonheur est donc ici associé à l'utilité : plus une action produit du bonheur pour le plus grand nombre de personnes, plus elle est utile, le conséquentialisme estimant qu'une action est moralement bonne si ses conséquences sont avantageuses pour l'ensemble de la communauté. Ou pour citer Bentham, l'un des fondateurs de l'utilitarisme : "Par le terme « utilité » on désigne la faculté que possède chaque chose de produire un bénéfice, un avantage, un plaisir, un bien, ou du bonheur [ . [...]
[...] Vingt indiens sont pris en otage par cet homme et s'apprêtent à être tuées. Pedro offre à Jim le privilège de tuer lui-même l'un des otages. S'il accepte, les dix-neuf restants seront libérés. S'il refuse, Pedro tuera les vingt indiens, comme il s'apprêtait à le faire avant l'arrivée de Jim. Ce dernier doit donc choisir parmi les deux alternatives proposées par Pedro. Laquelle devrait-il choisir ? Sachant que Jim a une forte conviction personnelle contre le fait de prendre la vie d'un innocent et ne pourrait jamais envisager de commettre un meurtre. [...]
[...] Ainsi on peut dire que les actions de l'agent utilitariste ne découlent pas de ses projets mais du calcul du bien-être qui prend en compte les projets de tout le monde de manière impartiale. Mais il y a là un problème. III° Les limites de l'utilitarisme direct comme conséquentialisme eudémonique : Aliénation et perte d'intégrité. Nous avions dit dans la partie sur la responsabilité négative que chacun de nous est responsable de ses actions en tant qu'elles découlent de ses projets. L'agent est identifié à ses projets et de ceux-ci découlent des actions desquels il est alors responsable. [...]
[...] A Critique of Utilitarianism, Integrity - Bernard Williams (1973) "Utilitarianism cannot hope to make sense, at any serious level, of integrity. It cannot do that for the very basic reason that it can make only the most superficial sense of human desire and action at all; and hence only very poor sense of what was supposed to be its own speciality, happiness." 1 Introduction : Pour ce devoir, j'ai fait le choix m'appuyer sur l'ouvrage Utilitarianism : For and Against (1973), auquel contribuent J.J.C Smart et Bernard Williams. [...]
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