Le texte à expliquer se situe dans la deuxième partie de la « Théorie transcendantale des éléments » de la Critique de la raison pure d'Emmanuel Kant, et se nomme « La logique transcendantale ». Les pages 143-153 sont en fait l'introduction qui se nomme « Idée d'une logique transcendantale ». Celle-ci est divisée en quatre sous parties, que l'ont tachera d'expliquer systématiquement.
Dans « L'esthétique transcendantale », Kant a analysé les formes a priori de la sensibilité c'est-à-dire le temps et l'espace, afin de répondre à la question : « Comment les mathématiques pures sont elles possibles ? ».
L'analyse de l'entendement va montrer qu'il n'y pas d'autre monde pour nous que le monde sensible. Kant dans cette partie va analyser les formes a priori de l'entendement. Et notamment la Logique. De façon générale celle-ci fait abstraction de tout contenu de la connaissance, pour ne s'intéresser qu'à la forme logique, c'est la logique formelle.
Kant va concevoir une autre logique : la logique transcendantale qui est une logique des formes de l'entendement en tant qu'elles sont constitutives de l'expérience.
[...] Pour qu'il y soit une logique de la vérité, il faut que celle- ci puisse porter sur les objets. Il faut que cette logique prenne en compte le contenu. La logique transcendantale va donc être elle aussi divisée en deux parties. Tout d'abord la logique transcendantale analytique qui se servira des connaissances pures de l'entendement. Mais ne pouvant servir de principe de vérité seul, car elle ne se rapporte pas aux objets, qui nous fournissent la matière à laquelle ces concepts purs de l'entendement peuvent s'appliquer. [...]
[...] C'est-à-dire, c'est la connaissance qu'une représentation n'est en rien empirique et leur capacité de se rapporter a priori à des objets de l'expérience, ainsi ces représentations peuvent être nommées transcendantales. Aussi il faut qu'il puisse y avoir des concepts susceptibles de se rapporter a priori à des objets, non comme des intuitions pures ou sensibles, mais seulement comme des actions de la pensée pure. Ainsi, la logique transcendantale détermine l'origine, l'étendue et la valeur objective de connaissance de ce type priori et se portant sur des objets empiriques). [...]
[...] La vérité consiste dans la conformité de la connaissance avec son objet. Kant désire cependant savoir quel est le critère universel et sûr d'une quelconque connaissance. Tout d'abord, si la vérité consiste dans l'accord d'une connaissance avec son objet, alors cet objet doit être distingué des autres. Ainsi, il faut délimiter le domaine de chaque connaissance à son objet propre. La logique formelle ou générale met de côté tout contenu, elle met en place des règles universelles et nécessaires de raisonnement purement conceptuel. [...]
[...] Chaque faculté est soit pure soit empirique. Seules les intuitions pures ou les concepts purs sont possibles a priori, c'est-à-dire la matière de la connaissance. L'intuition pure contient exclusivement la forme intuitionnée (temps et espace), le concept pur uniquement la forme de la pensée (les catégories). Et a posteriori les intuitions ou concepts empiriques, c'est-à- dire se rapportant à des objets de la connaissance. Intuition et concept sont les deux éléments sans lesquels nous ne pourrions acquérir aucune connaissance. Sans la sensibilité nul objet ne serait donné, et sans l'entendement aucun ne serait pensé : Des pensées sans contenu sont vides, des intuitions sans concepts sont aveugles Aussi la production de la connaissance est le fruit de leur combinaison. [...]
[...] La deuxième partie de la logique transcendantale sera dialectique et se positionnera en critique de l'usage abusif que l'on fait de la logique dialectique comme Aristote l'a concevait. C'est-à-dire se prévenir de tout raisonnement dont l'usage serait fait en vue de la tromperie, en élargissant la capacité de la connaissance avec des procédées qui dépasse l'entendement. Ainsi, cette dialectique transcendantale sera une critique de l'entendement et de la raison du point de vue de leur usage hyper physique L'analytique transcendantale sera donc la première partie de la logique transcendantale, et elle se subdivisera elle-même en analytique des concepts et analytique des principes. [...]
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