Kant, Critique de la raison pure, Cripure, sensibilité, connaissance, intuition, entendement, Heidegger, pensée, esthétique, espace, spontanéité
Le but est l'intuition et la pensée est le moyen. Toute pensée tend vers un but qu'est l'intuition. Toute pensée est un moyen dont le but est l'intuition.
Ils inversent le moyen et la fin. Ce qui est moyen chez Kant devient fin et la fin devient le moyen. Il faut s'étonner de ce commencement : une critique de la raison pure commence par l'esthétique, par un chapitre centré sur la sensibilité. Elle commence là où on ne l'attendait pas, aux antipodes de la raison. Là où la métaphysique telle qu'on la comprend ordinairement, là où un Platon scolaire (Philon d'Alexandre) envoie promener le sensible pour s'occuper de l'intelligible et des pensées et ce geste sera constamment repris jusqu'à la tradition leibnizienne, qui ne verra dans la sensibilité qu'une apparence.
Kant dira que la finalité de la connaissance est l'intuition sensible c'est-à-dire le rapport immédiat que nous avons aux objets d'expérience et ce rapport immédiat passe par la sensibilité. Il ouvre la Cripure par en bas et non par en haut. De quelque manière que nous nous y prenions pour étudier les objets, la finalité est l'intuition sensible.
[...] La critique de la raison pure commence par le fait que des objets d'expérience sont donnés par l'expérience et permettent de construire une science. Puis, une loi morale est donnée dans la 2[nde] critique. Et la 3[ème] critique commence par une expérience à savoir que des objets de beauté naturelle nous sont donnés. Et après, tout se met en place. La finalité est l'intuition sensible et des objets nous sont donnés à savoir des phénomènes : on a donc une primauté qui est affirmée au début de l'introduction de la Cripure. [...]
[...] Par la première, les objets nous sont donnés et par la seconde, ils sont pensés ». La théorie de la sensibilité fait partie des conditions pour que les objets nous soient donnés. On a une différence entre objet et sujet. Avant Kant voulait comprendre la clé du mystère de la métaphysique càd rapport entre représentation du monde et le monde càd entre sujet et objet, et désormais c le rapport entre une faculté qui se donne et une autre qui se pense. [...]
[...] Pour commencer à connaitre, il faut ce qui met en mouvement et affecte notre esprit et en plus, le travail de l'entendement pour comparer, lier, et séparer. Ce n'est pas l'intuition qui fait cela. En plus de l'intuition sensible, il faut un concept venant de l'entendement. Un concept est une représentation pour autant que divers objets peuvent être représentés en elle. Le concept est une conscience réunissant dans une représentation le divers sensible reproduit. Si on prend à la lettre la définition de Kant, « ce qui réunit en une représentation le divers successivement additionné ». [...]
[...] Critique de la raison pure - Kant (1781) - L'incipit de la Cripure, le plus génial incipit de la littérature philosophique ? Un commencement est toujours un moment important : c'est ce qui commande la suite de l'enquête. « Ce n'est pas dans l'objet que réside le sens des choses, mais dans la démarche », Saint Exupéry, Le Petit Prince De quelque manière et de quelque moyen une connaissance puisse se rapporter à des objets, cela va toujours vers l'intuition. [...]
[...] « Notre entendement relie les impressions au sensible ». = Mais il y'a une première liaison avant l'entendement et celle-ci se fait avec l'intuition pure, résidant dans l'esprit càd avant toute expérience et indépendamment de toute objet nous affectant. L'intuition pure est ce qui reste en faisant abstraction de toute sensibilité. La matière est le divers sensible et on a déjà une forme une synthèse du divers à savoir l'intuition pure. La synthèse n'est pas le fait de l'entendement mais de l'intuition pure. [...]
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