Kant aborde dans ce texte le sujet de la corrélation entre la liberté et la morale. L'auteur tente ici de démontrer que la morale nous donne le moyen d'accéder à notre liberté, d'en faire une complète expérience. Ce texte a effectivement pour but de nous prouver que l'homme est capable de renoncer jusqu'à sa propre vie en raison de la morale, et c'est ainsi qu'il peut ressentir pleinement sa liberté.
On pourrait avoir tendance à penser que la loi morale représente une entrave à notre liberté. En effet, être libre peut communément se définir par la capacité de pouvoir agir comme bon nous semble. Le fait de devoir respecter des lois morales serait donc ici perçu comme une contrainte. D'un autre côté, si la loi morale n'était point suivie, notre liberté pourrait se trouver menacée. Est-il donc nécessaire de suivre la loi morale pour accéder à sa liberté ? Ou contraire le respect de ses lois entrave-t-il notre liberté ?
[...] Enfin, Kant écrit à la fin du texte que l'homme a conscience qu'il a des devoirs, qu'il se doit d'agir conformément à la morale. C'est en agissant de manière moralement juste que l'homme fait la véritable expérience de sa liberté. En effet, si la morale n'était pas présente à l'esprit de l'homme, il ne se poserait pas la question du choix possible qui s'offre à lui. Il ne ferait que suivre son plaisir et donc trahirait l'homme innocent de l'exemple afin de survivre. Sans la morale, l'homme serait donc incapable d'accéder à sa liberté. [...]
[...] Kant nous montrera ainsi un exemple qui prouve que l'homme peut résister à son plaisir sous contrainte, avant de nous présenter que l'homme peut aussi choisir de renoncer à son plaisir afin d'être moralement juste. Dans un premier temps, Kant démontre que l'homme se rapproche bien souvent de l'animal dans sa recherche du plaisir. Tout d'abord, l'homme a un penchant naturel au plaisir. Chacun a en effet tendance à rechercher de manière individualiste son propre plaisir en tentant de se préserver au maximum du malheur et de la douleur. [...]
[...] Pour conclure, on peut maintenant affirmer que, selon Kant, se poser la question de ce qui est moralement juste est une condition nécessaire à l'expérience de notre liberté. Effectivement, c'est en prenant conscience de son devoir que l'homme doit parfois renoncer à son plaisir. C'est bien là que l'homme se libère de sa part de détermination naturelle et accède à sa liberté d'agir. Ainsi, l'homme peut bien se définir comme un être se situant entre l'animal déterminé par la nature et l'ange, entièrement libre d'oeuvrer pour le bien sans aucune contrainte. [...]
[...] L'homme peut choisir de renoncer à son plaisir de par la morale et ainsi faire l'expérience de sa liberté. En premier lieu, Kant va se servir d'un second exemple pour démontrer que l'homme peut en certaines circonstances faire un choix peu rationnel, le conduisant à la mort. En effet, ayant le choix entre accuser à tort un honnête homme ou perdre la vie, l'homme examinera consciencieusement les deux propositions, tandis qu'entre son plaisir et la vie, il n'aurait pas eu besoin de réfléchir. [...]
[...] En effet, on peut facilement concevoir que n'importe quel gourmant ayant le choix entre des douceurs et sa vie choisira raisonnablement de renoncer à sa gourmandise. L'auteur veut ici nous prouver que l'homme agit souvent de manière utilitariste en cherchant à maximiser son plaisir et à minimiser sa souffrance. Pour cela, l'homme fait souvent le choix de renoncer à certains de ses plaisirs; si ceux-ci doivent lui entrainer des désagréments. Enfin, on peut penser que l'homme fait donc, à la manière d'Epicure, une sorte de calcul rationnel des plaisirs; la métriopathie. Mais Kant semble justement critiquer cette attitude utilitariste de l'homme. [...]
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