HLP Humanités Littérature Philosophie, La Crise de la conscience européenne, Paul Hazard, lumières, siècle des lumières, humanisme, connaissance, savoir, science, Religion
Au XVIIIe siècle, l'Europe est le théâtre d'un renouveau intellectuel important. Les écrivains et philosophes, dont l'intention était de lutter contre l'ignorance par l'usage de la raison et du progrès, ont eux-mêmes usé de la métaphore « le siècle des Lumières » afin de désigner cette volonté d'éclairer l'Homme. C'est pourquoi ce siècle est riche en avancées dans les domaines tels que l'art, les sciences, l'économie, la politique et l'éducation.
Dans son ouvrage, La Crise de la conscience européenne (1935), Paul Hazard (1878 -1944) parle du but que s'est assigné le siècle des Lumières en ces termes : « il fallait bâtir une philosophie qui renonçât aux rêves métaphysiques ». Les intellectuels de cette époque se sont alors fixé un objectif, celui d'éliminer l'obscurantisme sous toutes ses formes, et notamment religieuses, par une philosophie rationnelle dont les arguments s'appuieraient sur la science. Cependant quels sont les outils concrets pouvant mener à bien ce projet ? Quelles sont les véritables instances que les philosophes essaient de controverser ?
[...] A l'état social, la liberté de l'Homme ne dépend plus d'une instance supérieure métaphysique mais elle s'acquiert en fonction des lois mises en place. Les critiques sur la société sont alors à nuancer. Les philosophes ne s'attaquent pas à l'état social mais à la manière dont celui-ci est organisé et gouverné. En se questionnant sur cet état, on aborde la place de l'Homme au sein de sa société tout en démontrant que cette place n'est pas désignée par une autorité métaphysique. [...]
[...] Toutefois il est important de nuancer la philosophie des Lumières. Ils ne condamnent pas la religion en elle-même, au contraire, ils défendent l'idée de respect et de tolérance à l'égard de toutes les religions. Ils souhaitent que la liberté de croyance et l'expression de celle-ci soit reconnue par l'Etat. L'idéal, selon ce mouvement philosophique, est que l'instance métaphysique ne relève plus des autorités mais de chaque individu. L'étude a précédemment établi la véritable nature de la lutte des intellectuels. La littérature est l'outil le plus efficace afin de transmettre leurs idéaux. [...]
[...] C'est pourquoi l'éducation religieuse et l'éducation scientifique ne se distinguaient pas. Les philosophes s'opposent donc à ces différentes instances sur le plan humain, sur le plan politique et sur le plan social. Le plan humain relève de la moralité de l'Homme. Les philosophes s'attachent à prouver que la morale et la nature Humaine ne dépendent en aucun cas de la religion. Corollairement, la politique doit se détacher de la religion et ne doit pas oppresser les individus. Enfin, sur le plan social, les philosophes dénoncent les privilèges de certains et l'inégalité qui prône au sein de la société. [...]
[...] La meilleure définition est celle de D'Alembert lui-même au début du discours préliminaire :« Le but de l'Encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la Terre ; d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de les transmettre aux hommes qui viendront après nous, afin que les travaux des siècles passés n'aient pas été inutiles pour les siècles qui succéderont ; que nos neveux, devenant plus instruits deviennent en même temps plus vertueux. » L'entreprise encyclopédique tire sa singularité de la place qu'elle donne aux sciences et aux techniques et de l'importance qu'elle accorde à la critique. Cette ?uvre est le reflet de la pensée des lumières. Par le Prospectus, Diderot séduit les lecteurs avec la publication de l'Encyclopédie à une époque où l'on assiste à une diffusion plus large de l'imprimé. L'Encyclopédie est une ?uvre profondément pédagogique, à visée éducative. [...]
[...] La volonté humaniste à vouloir détacher la nature humaine ainsi que la société d'une instance métaphysique s'illustre à travers les différentes attaques envers les Autorités. Cette philosophie dénonce la manière dont est gouvernée la société, c'est-à -dire dominée par le dogme de la religion ne laissant aucunes places à la tolérance et à la liberté. Ainsi elle souligne la place de la religion comme cause de l'obscurantisme et y oppose l'éducation aux sciences. Pour répandre son savoir, enrichir les Hommes et développer leur moral, les philosophes ont recours à la littérature aux tonalités philosophiques ainsi qu'à la création de l'Encyclopédie, véritable outil qui regroupent toutes les connaissances et qui dénoncent l'artifice du mysticisme. [...]
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