Crépuscule des Idoles, Les quatre grandes erreurs, Friedrich Nietzsch, causalité, philosophie moderne, faits intérieurs, morale
Cet extrait récapitule les critiques qu'adresse Nietzsche à la notion de causalité et à la place que cette notion a occupée dans la philosophie moderne. Cependant, il était important d'expliciter deux points à propos de cette critique. Le premier est que cette critique de la causalité en général est en réalité mise au service d'une critique plus particulière de la notion de ‘je' ou de sujet comme cause de ses actions et pensées. La seconde est que cette critique nietzschéenne de la conception du "je" comme cause est à son tour mise au service d'une dénonciation de la tendance de la philosophie moderne à culpabiliser l'homme.
[...] Conclusion Le texte pouvait être divisé en trois moments principaux : 1° de « De tout temps » jusqu'à « Que le moi ne cause la pensée », Nietzsche décrit les croyances passées relatives à la conception causale du en général. 2° De « De ces trois faits intérieurs » jusqu'à « rejetons tardifs », Nietzsche explicite le rapport de corrélation qui existe entre les trois types de croyance concernés. 3° De « Depuis, nous nous sommes ravisés » jusqu'à la fin du texte, Nietzsche souligne la disparition des croyances en question et revient d'une façon particulièrement ironique sur leur caractère illusoire. [...]
[...] Alors que la morale cherche toujours des coupables, c'est ici elle qui est prise « la main dans le sac ». Alors que la morale cherche à culpabiliser le mensonge et la faute, c'est d'elle que l'on fait ici le procès et ce sont ses tromperies que l'on révèle. Parmi tous les prétendus « faits intérieurs » que la morale cherche en général à imposer, Nietzsche se concentre plus particulièrement sur ceux qui ont trait à la volonté et à la motivation. [...]
[...] Mais cette rupture est également quelque chose qui est induit par la culture moderne elle-même, qui est nihiliste et décadente au point de hâter elle-même sa propre destruction, de telle sorte que le philosophe généalogiste n'a plus besoin que de produire mais seulement de `constater' cette disparition. Il était important de souligner l'abondance du lexique de la croyance et de l'illusion que convoque Nietzsche dans ce paragraphe. En particulier, on pouvait insister sur la façon dont Nietzsche conteste les prétentions de la métaphysique au fait de « posséder un savoir » en montrant que ce prétendu savoir ne relève que de la simple croyance. Cette croyance est à son tour présentée comme un ensemble de superstitions (de « fables », de « fictions »). [...]
[...] Crépuscule des Idoles, « Les quatre grandes erreurs » - Friedrich Nietzsche (1888) - La notion de causalité Cet extrait récapitule les critiques qu'adresse Nietzsche à la notion de causalité et à la place que cette notion a occupée dans la philosophie moderne. Cependant, il était important d'expliciter deux points à propos de cette critique. Le premier est que cette critique de la causalité en général est en réalité mise au service d'une critique plus particulière de la notion de ou de sujet comme cause de ses actions et pensées. [...]
[...] Enfin, on pouvait relever l'usage stratégique qui est fait des guillemets, où ce procédé de ponctuation permet à l'auteur de prendre ses distances de façon ironique à l'égard de concepts dont tous s'avèrent être de simples mystifications. Une dénonciation de la tendance de la philosophie moderne à culpabiliser l'homme Dans tous ces aspects du texte, Nietzsche mène donc à bien son travail de généalogie, qui consiste dans le fait de démasquer les mensonges et les fausses apparences qui ont fait autorité dans la philosophie moderne. En ce sens, il se livre volontairement à une parodie de l'attitude qui caractérise la morale dans son ensemble. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture