Philosophie, Cour de philosophie positive, Auguste Comte, 1830, positivisme, découverte scientifique, passions humaines, conscience, conscience immédiate, observation, sentiement, émotion, avoir du recul
Le principe même du positivisme est de mettre à l'épreuve les connaissances qui ont été acquises jusqu'à présent. Auguste Comte part ainsi des découvertes scientifiques et mathématiques pour atterrir sur des réflexions sociologiques et philosophiques. L'extrait étudié aujourd'hui provient de l'ouvrage « Cours de philosophie positive », paru en 1830. L'ouvrage fait part de l'histoire des sciences et de la philosophie politique dans la période comprise entre 1830 et 1842.
[...] » Le principe même d'une passion est d'avoir une difficulté de recul sur le sujet L'introduction des passions et des émotions peut engendrer une perte de rationalité sur un sujet précis Cependant, je suis conscient de mes émotions : je sais quand je suis en colère, je sais quand je suis heureux, je sais quand je suis anxieux. Je suis cependant capable d'observer mes situations dans certains cas. Il s'agit des cas où mes émotions ne m'aveuglent pas. C'est-à-dire que je suis capable, dans ces situations, d'avoir le recul nécessaire pour m'observer moi-même. Séparation de la partie du cerveau qui connait de celle qui ressent, d'où la possibilité d'observation dans certains cas. [...]
[...] La conscience ne peut pas avoir une conscience immédiate d'elle-même Il n'est techniquement pas possible de regarder son propre regard : l'objet voyant cherche à voir un objet d'étude qui est lui-même, ce qui n'est pas possible. L'idée d'observation sous-entend une séparation de ce qui est vu de ce qui observe. Ainsi, si le moi cherche à s'observer lui-même, il ne pourra pas respecter cette condition de séparation. Mon regard ne peut ainsi pas s'observer dans son propre champ visuel. L'esprit ne peut pas avoir conscience de ses propres actes : il faut pouvoir observer un phénomène de l'extérieur. [...]
[...] Conclusion Pour conclure, nous pouvons dire qu'Auguste Comte a en effet cherché à déficeler la théorie de l'observation de l'individu par sa personne elle - même. En effet, le philosophe part des théories scientifiques de l'époque et cherche, par le biais de la philosophie, à défaire les principes jusqu'alors connus. Selon l'extrait que nous venons d'étudier, l'humain ne peut pas, physiquement et physiologiquement, se dédoubler afin d'étudier sa propre personne. Cependant, dans certaines situations, l'homme pourrait être capable de s'observer lui-même, dans le cas où ses émotions ne prendraient pas le dessus sur sa conscience. [...]
[...] Les émotions peuvent être moindres, permettant ainsi à un individu d'analyser lui-même son ressenti. Seulement, l'étude de soi-même demande un travail conséquent de recul sur sa propre personne. L'esprit humain ne peut pas s'analyser totalement lui - même. En effet, l'organe observateur symbolisé par l'œil ne put pas prendre le recul nécessaire à sa propre observation, interne et sentimentale. Auguste Comte s'inscrit ici dans une ligne de pensée issue des Lumières. En effet, par le biais de son écrit philosophique, l'auteur tente discréditer des théories dites scientifiques parues à son époque. [...]
[...] Cours de philosophie positive, page 64 à 68 - Auguste Comte (1830) - Le moi peut-il s'observer lui-même ? - Introduction et plan détaillé Introduction Auguste Compte est un philosophe et sociologue français, né en 1798 à Montpellier et décédé en 1857 à Paris. Le philosophe français est à l'origine du positivisme, courant de pensée philosophique fondé au XIXe siècle. Le principe même du positivisme est de mettre à l'épreuve les connaissances qui ont été acquises jusqu' à présent. Auguste Comte part ainsi des découvertes scientifiques et mathématiques pour atterrir sur des réflexions sociologiques et philosophiques. [...]
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