La conscience est ce qui amène tout être vivant qui en possède à agir dans le but de faire du bien ou de faire le bien. Elle existe chez tous les animaux sous des formes différentes et de façon plus ou moins développée. Chez l'animal, la conscience ne sert qu'à le faire vivre (trouver à manger, un point d'eau, etc.) ; tandis que chez l'Homme, elle lui sert aussi de support à sa réflexion, à ses décisions set donc à sa volonté.
Henri Bergson, philosophe du XXe siècle parle, dans cet extrait de "La conscience et la vie", de la place que prend la conscience dans nos actions. Selon lui, la conscience n'est pas omniprésente dans tous nos faits et gestes.
[...] Aux premiers pas d'un enfant, celui-ci réfléchit à la façon dont il va poser un pied devant l'autre et au fur et à mesure que le temps passe, il a de moins en moins conscience de la façon dont il pose un pied devant l'autre et de ce fait, au bout d'un certain temps, il n'a plus conscience de cet acte. Cela relevait de la conscience lorsque l'enfant a appris à marcher mais aujourd'hui ça ne l'est plus. Il y a donc dans certains cas une perte de conscience de l'acte pratiqué au profit d'un geste mécanique, naturel, voire d'une activité réflexe. A contrario de tous les choix mûrement réfléchis. On a donc d'autres cas, une présence intégrale de la conscience dans le choix que l'on peut faire selon Bergson. [...]
[...] Pour finir sur la théorie selon laquelle la conscience est le fondement de la réflexion avant l'action. Il existe une certaine inhibition de la conscience dans certains cas de la vie. En effet, la conscience peut avoir des variations d'intensité en fonction des cas devant lesquels elle se trouve. La conscience n'est pas, selon l'auteur, une constante universelle qui répondrait à la loi du tout ou rie, il y a des variations en fonction des actes que l'on fait, du fait de savoir s'ils sont mûrement réfléchis ou pas et ainsi de suite. [...]
[...] "La conscience et la vie Bergson (1911) - "la conscience, originellement immanente à tout ce qui vit, s'endort là où il n'y a plus de mouvement spontané, et s'exalte quand la vie appuie vers l'activité libre . " La conscience, originellement immanente à tout ce qui vit, s'endort là où il n'y a plus de mouvement spontané, et s'exalte quand la vie appuie vers l'activité libre. Chacun de nous a d'ailleurs pu vérifier cette loi sur lui- même. Qu'arrive-t-il quand une de nos actions cesse d'être spontanée pour devenir automatique ? [...]
[...] La conscience est donc une base de l'action réfléchie La conscience est un fondement de la réflexion avant l'action. En effet, l'auteur pense que la conscience en général est affaire de réflexion posée faisant appel à la mémoire de ce qui a été appris, vécu, etc. mais aussi d'une réflexion menée sur le futur, sur ce qui pourrait se passer demain et les conséquences des décisions prises selon tel ou tel point de vue. C'est seulement après mûre réflexion que l'action que notre conscience nous indique peut être effectuée ; comme il peut être décidé de ne rien faire pour préserver le futur par exemple. [...]
[...] Mais cet acte, quel qu'il soit est tout de même réfléchi et totalement conscient. C'est ainsi que lorsque l'on prend des engagements importants ou que l'on fait des choix tout aussi importants, qui peuvent engager l'avenir, il est bon et c'est ce qui se fait naturellement, d'interroger la conscience et de réfléchir posément à cet acte. C'est dans ces cas là que la conscience devient omniprésente dans cette réflexion. Cependant, cette présence de la conscience peut être variable tout en restant importante suivant l'importance même de la décision à prendre. [...]
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