conscience, Bergson, actions, situation présente, réflexion, décision, choix
Bergson identifie la conscience à la réflexion : réfléchir, c'est pouvoir sortir de la situation présente pour en déterminer toutes les possibilités, les causes, les conséquences. Lorsque la réflexion se lie à l'action, l'auteur devient l'acteur : il doit lui-même sélectionner, coordonner les mouvements entre eux dans la situation présente, mais il doit également lier les mouvements passés, présents et à venir : ce qui « implique un choix » parmi plusieurs possibles et il en « résulte une décision » c'est-à-dire la nécessité de s'attacher à une seule possibilité à l'exclusion des autres.
[...] La conscience doit anticiper librement sur l'avenir. sans avoir de données préalables, sans pouvoir se rapporter à quelque chose de déjà déterminé. Elle est la source entière de notre vie à venir, elle doit évaluer elle--même le pr et le contre, les conséquences de l'action. L'homme, par la conscience, est donc libre, responsable de sa vie, tandis que l'action automatique est déjà programmée à l'avance, donc déterminée. Troisième partie Après avoir envisagé des situations particulières, Bergson conclut sur les "variations d'intensité" de la conscience. [...]
[...] Qu'arrive-t-il quand une de nos actions cesse d'être spontanée, pour devenir automatique ? La conscience s'en retire. Quels sont, d'autre part, les moments où notre conscience atteint le plus de vivacité ? Ne sont-ce pas les moments de crise intérieure, où nous hésitons entre deux ou plusieurs partis à prendre, où nous sentons que notre avenir sera ce que nous l'aurons fait ? Si conscience signifie mémoire et anticipation, c'est que conscience est synonyme de choix". Bergson La conscience est l'un des faits les plus familiers qui soit. [...]
[...] Si ceci marque la première situation d'apprentissage, la répétition de l'exercice conduit à rendre la conscience inutile «puis, à mesure que ces mouvements s'enchaînent davantage entre eux et se déterminent plus mécaniquement les uns les autres, nous dispensant ainsi de nous décider et de choisir, la conscience que nous en avons diminue et disparaît» ; il n'y a pas un changement brutal ms progressif, les termes "à mesure", "plus mécaniquement "diminue puis disparaît" l'indiquent. Bergson montre ici que le rapport entre deux mouvements n'a plus besoin d'un agent extérieur pr se réaliser, la liaison est immédiate et nécessaire donnant lieu à un enchaînement mécanique, un fonctionnement autonome (suite de causes et d'effets). L'automatisme concerne surtout le déroulement de l'opération. [...]
[...] Si la conscience est toujours présupposée ds toute pensée et ds toute action, ns n'avons pas toujours conscience que ns pensons, que ns agissons, de telle sorte que les prises de conscience réelles st rares. Ne sommes-ns pas conduits à concevoir plusieurs types de conscience ou en tout cas plusieurs de ses modalités ? C'est à ces questions que l'auteur répond ds ce texte. Il y montre que la conscience ne surgit que ds les situations où l'on doit exercer sa liberté, celle-ci étant définie comme la capacité à faire des choix. La conscience et la liberté s'impliquent nécessairement l'une l'autre, telle est la conclusion à laquelle parvient l'auteur. [...]
[...] Sans une résolution, la crise ne cesse de s'aggraver. Une crise intérieure concerne le sujet au plus profond de lui-même, il est question ici de sa personnalité ds sa totalité. Dans ces moments où ns sommes confrontés à des choix, ns saisissons vraiment le caractère incertain de notre avenir : ns ne connaissons pas les conséquences de nos actes, ns ns les figurons seulement. Ms l'angoisse est liée aussi au fait que ns savons que quel que soit le choix, il aura des conséquences inévitables sur notre destin personnel. [...]
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