Conférence de Madrid sur l'âme humaine, Henri Bergson, rôle de l'artiste, définir l'art, oeuvres de Warhol, La Fontaine, Marcel Duchamp, Kant, théorie de Platon, d'Edward Hopper, Klein, Rodin
De tout temps, l'art a été source de questionnements. En effet, comment définir l'art ? Faut-il y mettre des limites ? Ce texte, retranscription de la Conférence de Madrid sur l'âme humaine, écrit par Henri Bergson en 1919, apporte un éclairage sur l'artiste et sa vision de la réalité, sur le lien entre le réel et la reproduction artistique.
[...] Commentaire philosophique de texte Conférence de Madrid sur l'âme humaine, Henri Bergson (extrait choisi autour du rôle de l'artiste) De tout temps, l'art a été source de questionnements. En effet, comment définir l'art ? Faut-il y mettre des limites ? Ce texte, retranscription de la Conférence de Madrid sur l'âme humaine, écrit par Henri Bergson en 1919, apporte un éclairage sur l'artiste et sa vision de la réalité, sur le lien entre le réel et la reproduction artistique. En effet, il y explique la particularité de la vision d'un artiste, la façon dont il perçoit le réel, délivré des carcans imposés par la société et des conventions. [...]
[...] Ce lien ambigu entre réalité et représentation se retrouve également chez Oscar Wilde, avec Le Portrait de Dorian Gray, dans lequel la vie du modèle passe dans le portrait. Ces deux récits racontent de façon fictive le lien entre réalité et représentation. C'est pourquoi Henri Bergson fait référence à une réalité « nue et sans voile ». L'artiste en effet tâche de représenter directement une réalité la plus vivante possible, sans voile, sans artifices. Il n'améliore pas la réalité, il ne cherche pas à la rendre plus belle ou plus élégante, ou plus agréable à regarder. [...]
[...] Le deuxième point qu'Henri Bergson a fait le choix de ne pas mentionner est la pluralité des réalités. Chacun a une perception influencée par sa culture et ses conventions qui varie tout de même d'un individu à l'autre, ainsi même, en ayant une vision de la réalité telle qu'elle est, nous en avons tous une perception modifiée et marquée également par notre vécu et notre vision des choses au sens large. Si voir avec des yeux d'artiste consiste comme Bergson le dit à « voir mieux que le commun des mortels », il faut garder à l'esprit que chaque artiste a une vision différente et qu'il n'y a ni bonne vision, ni vision universelle. [...]
[...] L'art est en effet la représentation illusoire non pas de la réalité, mais de la perception que nous en avons. Ainsi, chaque artiste a une perception et une façon de représenter la réalité qui lui sont propres. Par exemple, la représentation de la femme (sujet classique dans l'art) est si différente chez chaque artiste que l'on ne peut que constater qu'ils voient un modèle similaire, mais de façon différente. La Danaïde de Rodin, les Demoiselles d'Avignon de Picasso, ou encore les Anthropométries de Klein, ou même les tableaux d'Edward Hopper sont tous des représentations qui incitent à dépasser notre vision limitée de la réalité que nous percevons, mais en même temps, chaque œuvre témoigne d'une perception différente. [...]
[...] Selon lui, l'art se traduit également par cette recherche de la beauté, de cette faculté à émouvoir, à toucher le spectateur. Cette recherche de beau est-elle compatible avec la recherche d'une représentation de la réalité telle qu'on la perçoit ? On pourrait affirmer que oui et qu'Henri Bergson rejoint en réalité Kant, dans le sens où en réalité, le beau n'est pas forcément ce qui est joli. Le principe même du beau, du sublime, est qu'il touche le spectateur. L'œuvre Lolita, de Nabokov, est reconnue comme une œuvre clé de la littérature. [...]
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