Hume, Descartes, moi, sujet, perception, philosophie, cogito, Nature
Commentaire d'un texte issu du Traité de la Nature Humaine de Hume, dans lequel il traite de la thèse cartésienne du cogito, laquelle il refuse catégoriquement. Le moi est-il une illusion? Voilà la problématique que Hume aborde.
[...] Qu'est-ce que le moi ? N'est-il pas, comme le dirait Hume à la fin du second paragraphe, une illusion ? Avons-nous vraiment conscience de notre moi ? Y a-t-il une unité du moi ? Telles sont les questions que se pose Hume dans ce texte. Indéniablement, cette thèse de l'auteur, à savoir que le moi est une illusion, met en question l'idée d'une identité que l'on croirait pourtant certaine. Demeurons-nous toujours le même ? Avons-nous une identité ? [...]
[...] Si la réfutation de Hume à la réfutation de Descartes est implicite dans le premier paragraphe, elle est clairement exposée dans le second paragraphe, et on le voit grâce aux mots malheureusement contraires Il dit même que nous n'avons aucune idée du moi de la manière qu'on vient d'expliquer Cela veut-il dire que malgré la certitude que j'existe, le moi n'est pas un ? Ou cela signifie-t-il qu'il faut même douter de son existence ou du moins de l'identité du moi ? Mais Hume précise de la manière qu'on vient d'expliquer cela voudrait dire qu'il suppose la possibilité de définir le moi d'une autre manière. [...]
[...] Ne suis-je pas tout de même moi, en tant qu'individu, au-delà de toute pluralité de perceptions ? Pour répondre à ces questions, nous montrerons tout d'abord de quelle manière Hume présente, dans le premier paragraphe, la thèse du cogito de Descartes. Ensuite nous montrerons qu'il refuse totalement cette thèse et propose une problématique qui en découle. Enfin, nous aborderons plus amplement la thèse de l'auteur, à savoir que le moi, l'idée du moi, est une illusion. Nous reconnaissons d'emblée, lors de la lecture du premier paragraphe, la référence faite au cogito ergo sum de Descartes, idée selon laquelle j'aurais toujours une conscience immédiate du moi. [...]
[...] Hume a donc raison d'utiliser le terme d' absurdités car dans ce cas, le moi est absurde, c'est-à-dire dépourvu de toute raison, de toute objectivité, et en proie à toutes les perceptions contraires. Pourtant Hume souligne la nécessité d'une telle question c'est une question qui doit trouver une réponse ; seulement c'est à la condition que nous voulions que l' »idée du moi passe pour claire et intelligible Hume, en posant cela comme une condition, admet que l'on puisse ne pas s'intéresser à cette question, que c'est une question d'ordre secondaire, voire sans intérêt. [...]
[...] Je ne puis douter de mon existence. On reconnaît cette évocation à Descartes lorsque Hume dit à chaque instant intimement conscients de ce que nous appelons notre MOI lorsqu'il parle de la notion d' identité ou lorsqu'il énonce clairement la notion de doute. Mais on voit bien que ce n'est pas pour rendre un hommage que Hume évoque cette thèse, mais plutôt pour la réfuter, d'où l'utilisation, à la première ligne, du verbe imaginer comme si cette notion de cogito était sortie de l'imagination de Descartes et qu'elle n'avait pour cette raison aucun fondement objectif, qu'elle était une sorte de fantasme, en somme. [...]
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