Commentaire de texte sur Trinité de Saint Augustin

Résumé du document

Dans ce texte extrait de Trinité, Saint Augustin réfléchit sur la double connaissance de l'âme. Il cherche à savoir si l'âme se connaît par elle-même. Et surtout, par quels moyens celle-ci se connaît-elle.
En effet, l'âme porte un regard distancié sur elle-même comme quelqu'un d'extérieur le ferait et cela prouve qu'elle existe. L'âme cherche à se connaître or si elle se cherche : sait-elle alors qu'elle existe ? Il en conclura qu'elle existe puisque celle dernière cherche à se connaître, l'action même de chercher fait exister l'âme elle-même. Le fait que l'âme, essence même de l'homme, cherche à se connaître montre que chaque être humain a une connaissance archaïque de l'homme parfait. Chacun veut atteindre une certaine perfection en passant par la connaissance de soi-même. Le texte demande si l'âme a conscience d'être ce qu'elle est. L'âme se cherche, elle cherche à savoir qui elle est. Elle cherche à connaître son essence même. Mais qu'aime donc l'âme lorsqu'elle se cherche ? L'âme se connaît-elle préalablement ? Ainsi l'âme se demande ce qu'elle est, qui elle est, elle se cherche une identité.

Extraits

[...] L'âme connaît ce qui a été extérieur à elle. C'est pourtant en elle l'âme est sa propre connaissance. L'âme est ici décrite comme un être pensant. L'âme est un lieu ou la connaissance existe. Le simple fait de se chercher prouve que l'âme se connaît, existe. L'âme ne peut pas s'ignorer vu que la connaissance se trouve à l'intérieur de l'âme. La connaissance de soi ne peut pas être ignorée : Elle ne peut s'ignorer totalement, cette âme qui, lors même qu'elle se connaît ignorante d'elle-même, se connaît par le fait même : si elle ignore qu'elles ignorent, elle ne se cherche pas pour se connaître L'âme ayant la connaissance en elle-même se connaît plus que ce qu'elle pense. [...]

[...] L'âme a besoin d'autrui pour cerner des choses qui lui étaient peut-être inconnues. C'est grâce à autrui que je peux avoir un regard objectif sur moi-même. Autrui peut me dire des choses sur qui je suis auxquelles je n'avais jamais fait attention. L'âme a donc besoin de cette altérité pour se connaître. Cependant, autrui ne nous donne pas notre essence, autrui n'est qu'un regard extérieur à moi-même. Autrui ne peut pas contempler les choses spirituelles elles-mêmes Autrui ne peut pas accéder à l'intériorité. [...]

[...] C'est une quête effrénée que de vouloir se connaître parfaitement. Se connaître spirituellement, requière une connaissance intelligible. Les termes mystérieux ressouvenir, en son lointain exil le souvenir de sa béatitude font référence à la Bible. Il y comme un souvenir ancré dans l'âme lui laissant un souvenir mystérieux Ceci fait peut-être référence au péché originel. En effet, c'est comme si l'âme se souvenait avoir eu un état de béatitude Si le péché originel n'avait pas eu lieu, l'âme se connaîtrait, elle aurait accès à son essence. [...]

[...] Commentaire de texte sur Trinité de Saint Augustin Dans ce texte extrait de Trinité, Saint Augustin réfléchit sur la double connaissance de l'âme. Il cherche à savoir si l'âme se connaît par elle-même. Et surtout, par quels moyens celle-ci se connaît-elle. En effet, l'âme porte un regard distancié sur elle-même comme quelqu'un d'extérieur le ferait et cela prouve qu'elle existe. L'âme cherche à se connaître or si elle se cherche : sait-elle alors qu'elle existe ? Il en conclura qu'elle existe puisque celle dernière cherche à se connaître, l'action même de chercher fait exister l'âme elle-même. [...]

[...] Ensuite, jusqu'à la ligne vingt-neuf, il énonce l'hypothèse que la connaissance de l'âme se ferait par ouï-dire. Ici est présente la notion d'autrui. Puis, jusqu'à la ligne 52, il se demande cette fois si l'âme ne pourrait-elle pas se connaître par la raison de la vérité éternelle L'âme se souvient d'elle comme un paradis perdu. Enfin, jusqu'à la dernière ligne, l'auteur conclut ses propos en disant que l'âme se connaît par la reconnaissance de sa propre non-connaissance. C'est l'ignorance qui lui donne sa connaissance. [...]