Commentaire de texte portant sur un extrait de Julie ou La Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau. L'intérêt philosophique de ce texte est de défendre les désirs en montrant tout ce qu'ils apportent de positif à l'homme. La thèse de Rousseau y est exposée et expliquée : "Il faut désirer pour être heureux", puis ensuite suit une critique de cette thèse afin de prouver que la thèse de Rousseau est contestable.
[...] Le bonheur se trouve seulement dans le monde imaginaire, mais comme le monde réel est notre quotidien, il est bien plus présent et plus fort que le monde imaginaire. Le bonheur n'existepas ne vient pas de ce que l'on a déjà. Rousseau, dans ce texte, montre l'aspect positif du désir qui, selon lui, est synonyme de bonheur. Mais on peut contester cette thèse de Rousseau, qui dit qu'il fait désirer pour être heureux, puisque le simple fait de désirer prouve que l'on est pas heureux. L'imaginaire lié au désir est beaucoup moins important, moins présent puisque non existant dans le monde réel que la réalité de la vie. [...]
[...] Celui qui pourrait tout sans être Dieu serait une misérable créature ; il serait privé du plaisir de désirer ; toute autre privation serait plus supportable. Jean-Jacques Rousseau, Julie ou La Nouvelle Héloïse (1761), 6e partie, Lettre VIII, Flammarion, "coll. 1967. [...]
[...] En ce qui concerne de simples objets, des objets que l'on peut considérer comme superficiels, c'est-à-dire ceux qui ne servent qu'à nous faire plaisir, le résultat est tout autre. En effet, si l'on possède un objet et qu'on veut le remplacer par un autre jugé plus performant, on va prêter à cette future acquisition de nombreuses qualités et de nombreux avantages que ni l'ancien ni le nouvel objet possèdent. On sera donc déçu en acquérant l'objet qui ne sera pas tellement mieux que le précédent. [...]
[...] Mais tout ce prestige disparaît devant l'objet même ; rien n'embellit plus cet objet aux yeux du possesseur ; on ne se figure point ce qu'on voit ; l'imagination ne pare plus rien de ce qu'on possède, l'illusion cesse où commence la jouissance. Le pays des chimères est en ce monde le seul digne d'être habité, et tel est le néant des choses humaines, qu'hors l'Etre existant par lui-même [Dieu] il n'y a rien de beau que ce qui n'est pas. Si cet effet n'a pas toujours lieu sur les objets particuliers de nos passions, il est infaillible dans le sentiment commun qui les comprend toutes. Vivre sans peine n'est pas un état d'homme ; vivre ainsi c'est être mort. [...]
[...] La thèse de Rousseau est la suivante : Il faut désirer pour être heureux. L'intérêt philosophique de ce texte est donc de défendre les désirs en montrant tout ce qu'ils apportent de positif à l'homme. Mais on peut contester cette thèse : le désir est il synonyme de bonheur ? Pour tenter de répondre à cette question nous allons procéder à une étude ordonnée du texte qui nous amènera à contredire l'auteur. Nous verrons que Rousseau va beaucoup plus loin dans la thèse. [...]
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