La refutation de la connaissance par les sens, le dépassement de l'imagination.
[...] La réfutation de la connaissance par les sens. Descartes considère l'édifice philosophique issu des philosophes antiques dépassés et remet en question tous les dogmes qui fondaient sa pensée. Il choisit de construire sa pensée autour d'une réfutation systématique des perceptions sensorielles. De fait, il effectue tout un processus d'examen critique visant à déconstruire pour reconstruire. Le dépassement des qualités sensibles Descartes entreprend dans cet extrait de se départir de toutes les croyances qu'il supposait vraies et qui fondaient son jugement. [...]
[...] C'est par l'introspection de l'esprit que se réalise ce mécanisme de perception qui puise dans les idées et permet de saisir cette idée d'étendue qui est la seule connaissance réelle et distincte que l'on puisse avoir du morceau de cire. C'est donc le jugement, le « cogito » qui permet de percevoir les choses de manière juste. C'est donc bien l'entendement qui permet de dépasser les multiples changements de forme que peut effectuer une chose. De fait, ils subsistent dans la cire solide et dans la cire fondue des particularités qui ne se modifient pas. [...]
[...] Il explique que lorsqu'il regarde par sa fenêtre il considère voir des hommes. Or il ne s'agit que de chapeaux et de manteaux qui pourraient tout à fait ne pas être portés par des hommes. Pourtant son jugement fait qu'il assimile ce qu'il voit à une réalité qui ne se vérifiera pas nécessairement. Il considère donc la perception comme un jugement consistant à lier entendement et qualité sensible dans une volonté de dépassement des qualités primaires. [...]
[...] Cette méthode de réfutation méthodique permet de montrer les limites du système de pensée qui lui préexistait. La perception par le biais de nos sens, qui semblent nous donner un rapport direct et immédiat à la vérité de la chose, est donc trompeuse. Elle constitue une solution de facilité. Pour Descartes la vérité indubitable et indiscutable est à rechercher dans les voies de l'esprit plutôt que par le truchement du corps. Grâce à son analyse, il a distingué ce qui constitue l'essence de l'objet des propriétés qui lui sont attachées « accidentellement ». [...]
[...] La cire quand elle est sortie de la ruche présente toutes les caractéristiques apparentes d'un corps. On peut la toucher, la voir, la sentir. Elle semble se définir par des propriétés physiques déterminées et n'avoir d'existence que dans la mesure où ces dernières sont préservées. Pourtant, quand on l'approche d'une source de chaleur, cette apparence se dégrade et le corps perd peu à peu les propriétés qui lui conféraient sa singularité. Or, la finalité de ce processus n'a pas pour effet d'annihiler la cire en tant que corps, mais de démontrer que la connaissance que l'on croyait en avoir était restreinte par les limites de notre capacité de perception. [...]
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