Tous les êtres humains ont, généralement, le même but, la même envie, être heureux. Tous cherchent à réaliser leurs désirs, afin d'accéder à un bonheur idéal dont ils ont toujours rêvé depuis leur plus tendre enfance, et dont ils espèrent la venue. Cependant, l'Homme a également des devoirs, envers lui-même et envers les autres. En effet, il se doit d'avoir une morale, ce qui est en quelque sorte le fondement de son humanité. Non seulement, il a ce devoir, mais il est nécessaire qu'il agisse conformément à celui-ci, qu'il soit en accord avec la morale. Il faut toutefois garder à l'esprit que l'être humain est naturellement égoïste, et donc plus enclin à satisfaire son bonheur personnel plutôt que de respecter une telle contrainte, qui réduirait son sentiment d'être libre et donc, blesserait son amour-propre.
[...] Une personne peut, par exemple, décider de trahir son ami en racontant à son patron qu'il a menti sur la raison de son absence ou qu'il ne fait pas son travail correctement, car il est intéressé par sa place. Dans ce cas, son égoïsme le pousse à préférer servir ses intérêts plutôt que de préserver une amitié, même si cela doit se faire à travers de mauvaises actions. Ainsi donc, il est raisonnable de commander la moralité, qui n'est pas volontairement consentie. [...]
[...] Cependant, la conception de la moralité et du bonheur selon Kant, ainsi que leur importance, peuvent être en partie contestés. Dans un premier temps, il faut, en effet, s'interroger sur la possibilité de la bonne action kantienne pour l'homme. Il paraît assez difficile pour les êtres humains d'agir moralement, si l'on considère que l'action morale est entièrement désintéressée. Cela paraît assez peu croyable de se déterminer à agir en vertu de la seule représentation d'une loi, et sans égard pour un intérêt personnel ou une fin extérieure. [...]
[...] Les petits enfants peuvent, par exemple, prendre le jouet d'un de leur ami, car celui-ci leur fait envie. Ils ne voient donc pas que ce qu'ils font est mal, car cela prive l'autre personne d'un objet qu'elle affectionnait. Le rôle des parents et des différentes institutions est donc de leur apprendre à différencier ces deux concepts, grâce à sa raison. Cependant, même lorsque cet apprentissage est effectué, les règles morales ne sont pas toujours respectées, car elles peuvent être en conflit avec les inclinations de l'individu. [...]
[...] Toutefois, pour la plupart des gens, accéder au bonheur est la chose la plus primordiale qui soit ; le bien suprême que tout le monde semble attendre avec impatience, bien qu'il puisse représenter une réalité différente pour chaque individu. Pour l'auteur, il semble que les êtres humains doivent plutôt s'obliger à agir selon la volonté législative universelle et pleinement humaine. Mais, dans ce cas de figure, ils doivent alors parfois sacrifier leur sensibilité et leurs appétits. En conséquence, l'accomplissement de son devoir entrave la réalisation de leur bonheur entier. [...]
[...] Ainsi, selon l'auteur, il faudrait plutôt donner l'obligation ou même proposer à l'homme les lignes de conduite qui pourraient le mener au bonheur, car il lui est malheureusement impossible d'obtenir tout ce qu'il veut. En effet, c'est un être humain, et non divin, ce qui fait que ses champs d'action sont limités, que ce soit par le temps, l'argent, le manque de pouvoir ou ses peurs. L'individu peut, par exemple, vouloir vivre longtemps, si ce n'est éternellement. À ces fins, il va donc décider de faire attention à ce qu'il mange et à faire du sport pour rester en forme. [...]
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