On pense généralement que notre esprit est conscience, que rien ne lui échappe et que nous sommes seuls maîtres de nous-mêmes car nous connaissons tout de notre moi intérieur. Pourtant l'auteur nous montre ici que le moi n'est pas seulement conscient, mais qu'il comporte aussi une part inconsciente. Ce n'est pas parce que notre conscience ne nous fait aucun signal qu'il ne se passe rien dans notre esprit. Il y a un long chemin à parcourir avant d'arriver à la conscience (ligne 1 à 7). Etant donné que l'on pense tout savoir de nous même, on ne cherche pas à aller plus loin, dans les « profondeurs » de notre âme. Ceci est une erreur ; il faut apprendre à connaître nos faces cachées pour pouvoir aller de l'avant (ligne 7 à 12). Donc, si l'on s'en tient à la thèse de Freud, nous ne sommes pas totalement maîtres de nous-mêmes et ne parvenons pas à accepter ce fait (ligne 12 à 16).
Nous voici donc confrontés à un problème : notre âme est-elle entièrement consciente, impliquant donc une connaissance de soi absolue ? Ou bien la théorie de l'inconscient faite par Freud a-t-elle une place dans notre vie psychique et nous ne sommes donc pas maîtres de notre âme ?
Notre âme n'est pas en permanence consciente. Dans cette première partie, Freud remet en cause l'idée d'une « conscience absolue ». L'âme reçoit effectivement certains signaux de notre conscience (ligne 2), mais l'esprit est beaucoup plus vaste et nombreuses sont les idées qui se « baladent » en nous sans qu'elles n'arrivent jamais à notre conscience et nous n'en prenons donc pas connaissance. (...)
[...] L'idée de fierté revient tout de même dans ce refus d'accepter la psychanalyse car ils n'arriveront jamais à avoir peur. Chacun veut rester son propre maître, et souhaite être le seul à connaître certaines de ses pensées ; le moi n'accorde pas sa faveur à la psychanalyse et lui refuse obstinément tout crédit (ligne 15 à 16). Notre problème initial était de savoir si la conscience était seule directrice de notre esprit ou bien si une part de notre âme était inconsciente. [...]
[...] Pour reprendre une image de Freud, l'esprit est un iceberg dont l'inconscient est la partie immergée. Si l'inconscient est la face cachée de notre esprit, est-ce que chacun de nous se connaît aussi bien qu'il le croit ? L'ignorance de notre propre ignorance peut parfois se révéler dangereuse. Dans cette seconde partie, Freud nous fait d'abord part d'une image qui représente notre esprit (ligne 8 à 11). Ici le souverain représente le moi, l'esprit ; les renseignements sont les pensées, les hauts fonctionnaires sont l'image de la conscience ; la rue, elle, est l'inconscient et enfin, la voix du peuple représente les pensées refoulées. [...]
[...] N'est-ce pas faire preuve de mauvaise foi que d'adhérer à cette théorie de l'inconscient et de croire en la psychanalyse ? Freud ne pense pas que croire en la théorie de l'inconscient soit une preuve de mauvaise foi, il nous fait plutôt comprendre que le fait de ne pas y croire est une forme de résistance. Ne pas être maître dans sa propre maison c'est insensé aux yeux du monde. Mais Freud voit ceci comme de la vexation (ligne 14) ; la fierté des hommes ressort et ne laisse pas de place à un phénomène comme l'inconscient dans leur esprit ; ils pensent tout contrôler d'eux-mêmes. [...]
[...] " C'est ainsi que la psychanalyse a voulu instruire le moi. Mais ces deux élucidations, à savoir que la vie pulsionnelle de la sexualité en nous ne peut être domptée entièrement, et que les processus psychiques sont en eux-mêmes inconscients, ne sont accessibles au moi et ne sont soumis à celui-ci que par le biais d'une perception incomplète et peu sûre, reviennent à affirmer que le moi n'est pas maître dans sa propre maison. Elles représentent ensemble la troisième vexation infligée à l'amour-propre, celle que j'aimerais appeler la vexation psychologique. [...]
[...] Ce dernier réfute la théorie selon laquelle chacun se connaîtrait de fond en comble et dont l'âme n'aurait aucun secret. Il soutient par contre la théorie de l'inconscient selon laquelle 3 forces sont constamment en opposition dans notre esprit et qu'elles sont en quelque sorte les juges de nos pensées. Ces juges permettent ou non à nos pensées d'accéder à notre conscience. L'inconscient serait donc le lieu où se réfugient nos pensées jugées coupables. On peut dire qu'il existe un tri sélectif qui fonctionne en permanence dans notre âme et à cause duquel certaines pensées sont refoulées. [...]
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