Commentaire du texte de Jean-Jacques Rousseau : De l'inégalité parmi les hommes. Quelle est l'origine de l'inégalité parmi les hommes ? Cette inégalité est-elle autorisée par la loi naturelle ? Selon Rousseau quels sont les conséquences de cette division du travail ?
[...] Etude de texte: Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes. Selon Hannah Arendt, le travail est la première, la plus indispensable à la vie, des trois activités de la vita activa, celle sans laquelle il n'y aurait aucune vie humaine proprement dite. Le texte étudié ici est extrait de la seconde partie du Contrat social intitulée Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité entre les hommes, rédigé par Jean-Jacques Rousseau en 1754. Le philosophe publie en 1762 Emile ou De l'Education, ouvrage condamné par le Parlement de Paris. [...]
[...] La division du travail est la source de l'inégalité parmi les hommes. La thèse de Rousseau rejoint celle de Marx pour qui la division du travail enchaîne l'homme. Pour le philosophe, la complémentarité et l'interdépendance ajoutées à la division du travail ont fait perdre à l'homme son bonheur. La division de taches n'a pas qu'un aspect négatif: elle permet aussi le progrès et donne la possibilité à chacun d'épanouir les dons qui lui sont propres et d'y atteindre parfois l'excellence. [...]
[...] Rousseau fait ici la description hypothétique de l'état de jeunesse du monde. La société existe peut-être mais l'indépendance règne. Cela a pour conséquence et pour connotation le bonheur et la bonté des hommes. Il n'y a pas de rivalité. L'individu solitaire sait pourvoir seul à tous ses besoins sans avoir recours à l'aide d'autrui. Pour Rousseau c'est la condition pour que l'homme vive libre, sain, bon et heureux comme il l'est par nature. Rousseau apporte un cadre philosophique à cet état de nature. [...]
[...] Le philosophe expose ensuite sa vision de la naissance de l'inégalité entre les hommes. A partir du moment où l'homme a eu recours à autrui, c'est-à-dire le moment où les hommes sont devenus complémentaires et interdépendants, l'égalité a disparu. L'homme s'est aperçue qu'il était "utile à un seul d'avoir des provisions pour deux": il dépasse alors ses besoins primaires et cherche à posséder toujours plus afin d'améliorer son confort. La cause du changement exposé ici par Rousseau est donc le besoin mutuel, l'interdépendance est née. [...]
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