Le texte étudié est un extrait des Confessions de Saint Augustin. Les notions évoquées dans le texte sont : en majeure partie la conscience, présentée grâce à la réflexion de l'auteur sur le temps et ses désignations, ainsi que la raison et le réel, de par la recherche d'une désignation plus en accord avec la réalité. Grâce à la réflexion de l'auteur sur les termes qu'il juge impropres : passé, présent et futur, il est amené implicitement à une évocation de la conscience humaine.
Ainsi, l'auteur se pose la question suivante : pourquoi et dans quelle mesure est-il nécessaire d'adopter une nouvelle désignation des termes passé, présent et futur ?
Tout d'abord, Saint Augustin exprime son refus et les raisons de ce refus de l'emploi des termes communs passé, présent, futur (de « ce qui m'apparaît maintenant... » à «... le passé, le présent et l'avenir »). Puisque l'auteur refuse l'emploi de ces expressions, il lui en faut proposer et justifier d'autres, ce qu'il fait par la suite grâce aux termes : présent du passé, présent du présent et présent du futur (de « peut-être dirait-on... » à « ...oui, il y en a trois »). Cependant, cette nouvelle désignation ne sera pas forcément retenue et appliquée par tout à chacun, c'est pourquoi l'auteur explique finalement les conditions que les hommes doivent respecter pour être en accord avec la vérité des choses (s'ils utilisent les termes erronés) et implicitement l'importance de la justesse de la langue (de «que l'on persiste... » à « ...voulons dire »).
En premier lieu, Saint Augustin présente les termes communs employés dans le langage courant pour désigner les temps et explique les raisons du refus de l'emploi de ces termes. Ainsi, l'auteur explicite sa thèse dans la première phrase du texte : « Ce qui m'apparaît maintenant avec la clarté de l'évidence, c'est que ni l'avenir, ni le passé n'existent ». (...)
[...] Cette notion peut s'illustrer par exemple grâce à l'expression boire un verre Bien que ces sous-entendus soient compris par une majorité, un emploi excessif d'un langage inexact peut créer des malentendus ou des quiproquos. Saint Augustin, montre par sa réflexion que les termes passé, présent et futur sont insuffisamment explicites. Par soucis de véracité, la justesse du langage est pour lui un élément primordial de communication entre les hommes. Il tend aussi à convaincre sur l'inexistence du passé et du futur en tant que réalités spatiales. [...]
[...] Ainsi, Saint Augustin se doit de trouver une nouvelle façon de dire passé, présent et futur et d'expliquer les raisons de ce choix plutôt qu'un autre. Il expose sa nouvelle désignation dans sa phrase : Peut être dirait-on plus justement : Il y a trois temps : le présent du passé, le présent du présent, le présent du futur Pour mieux relayer son opinion, l'auteur emploi l'éventualité grâce à peut-être cependant atténuée par le jugement de valeur plus justement (où justement désigne l'exactitude des termes). [...]
[...] Un langage fait de termes propres est chose rare : très souvent nous parlons sans propriété, mais on comprend ce que nous voulons dire. SAINT AUGUSTIN, Confessions, Livre XI, chapitre XX Le texte étudié est un extrait des Confessions de Saint Augustin. Les notions évoquées dans le texte sont : en majeure partie la conscience, présentée grâce à la réflexion de l'auteur sur le temps et ses désignations, ainsi que la raison et le réel, de par la recherche d'une désignation plus en accord avec la réalité. [...]
[...] De plus, le verbe exister est employé pour montrer que ces temps sont une réalité qui diffère pour chacun d'entre nous. Dans la suite de la phrase la conjonction de coordination logique mais est remplacée par et et ce dans le but d'exprimer une réalité présente uniquement dans notre esprit : et je ne les vois pas ailleurs Vois pourrait être remplacé par trouve : en effet, l'homme ne peut trouver ces trois distinctions de temps que dans son esprit, comme une réalité psychique et non matérielle : on ne peut observer le passé ou le futur que dans sa mémoire ou dans son imagination. [...]
[...] C'est pourquoi Saint Augustin se voit obligé de préciser sa pensée et les conditions auxquelles l'utilisation de termes inexacts est admissible. Ainsi, l'auteur expose l'idée qu'il ne peut obliger personne à suivre ses recommandations par la phrase : que l'on persiste à dire : il y a trois temps, le passé, le présent et l'avenir comme le veut un usage abusif, oui, qu'on le dise Les termes usage abusif définissent l'usage à l'excès de ces termes inexacts. Par cette phrase, l'auteur veut dire que si les hommes continuent à employer passé, présent, futur, il ne s'y opposera pas bien que ces désignations soient impropres. [...]
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