Le texte que nous allons expliquer est extrait de l'ouvrage Vingt leçons sur les beaux-arts écrit par le philosophe Emile Chartier dit Alain en 1931. Ce texte aborde l'art, plus précisément la peinture et le dessin.
Un peintre, ou dessinateur, doit-il chercher à représenter son modèle tel qu'il le connait ? Doit-il peindre une simple représentation de la réalité ? Ou au contraire, doit-il représenter son modèle tel qu'il le voit ? Doit-il représenter l'apparence ? Pour Alain, dans cet extrait, un peintre ou dessinateur doit réaliser une oeuvre qui dépasse la simple imitation de la réalité, qui reflète ce qu'il voit au moment où il peint.
[...] Alain explique ensuite la différence entre les deux formes de vérités recherchées par le peintre, celle de l'imitation de la réalité et celle de la représentation de l'apparence. En effet ces deux conceptions mènent tout de même à une vérité. Un peintre qui représente son modèle tel qu'il le connait, tel qu'il est en réalité (donc selon le concept) aboutit à une vérité abstraite, car certes ce qu'il a représenté est vrai, mais il a dû faire abstraction du modèle qui était devant lui pour le peindre véritablement. Cette vérité est lointaine. Au contraire, celui qui représente son modèle tel qu'il le voit, tel qu'il est en apparence (donc selon Alain) arrive à une vérité autre, car ce qu'il a représenté est ce qu'il voit, c'est donc une vérité concrète, une vérité proche de lui (...)
[...] L'enfant ne dessine pas le tableau noir comme il le voit, mais comme il sait qu'il est, c'est-à-dire avec quatre angles égaux et sans perspective. D'ailleurs, sur les dessins d'enfants, la perspective n'existe pas ou est souvent absente. Nous avons deux définitions similaires de peindre et dessiner suivant le concept. Peindre et dessiner doivent donc représenter la réalité abstraite, intellectuelle, imiter le vrai, la forme et la couleur vraies. Dans cette première partie, Alain expose donc la thèse adverse. Pour poursuivre, la deuxième partie du texte expose la thèse du philosophe, son point de vue quant à ce problème. [...]
[...] Pour finir, nous analyserons un autre argument qui renforce la thèse du philosophe. Tout d'abord, dans la première partie du texte, Alain explique ce que peindre et dessiner signifient selon le concept, c'est-à-dire une idée abstraite, ici une sorte de règle qui définit ces deux actions. La première définition donnée par le texte est celle de peindre Alain explique que d'après le concept, peindre est une action qui doit représenter un objet tel qu'il est dans la réalité, tel que le peintre le connait. [...]
[...] D'après ces deux vérités, nous avons donc la vérité du modèle, qui est représenté tel qu'il est, avec les couleurs et les formes qu'il a à ce moment précis puis la vérité de l'Univers et pour finir la vérité du peintre. Pour Alain, peindre et dessiner en représentant l'apparence permet donc d'aboutir à une vérité beaucoup plus riche que la vérité abstraite et lointaine obtenue par une représentation de la réalité intellectuelle. Le philosophe explique ensuite les relations complexes qui ont lieu entre le modèle et le peintre ou dessinateur. [...]
[...] Alain défend rigoureusement l'idée que peindre et dessiner doivent représenter l'apparence dans son texte. Nous pouvons rajouter que cet objectif de la peinture et du dessin semble plus intéressant qu'une simple représentation de la réalité. En effet, les spectateurs, c'est-à-dire le public admirant la toile, attendent autre chose que de voir des représentations de ce qu'ils connaissent déjà. De plus, le peintre représente ce qu'il voit, le public bénéfice donc de la propre interprétation du peintre, et même si nous prenions un modèle identique, chaque peintre le verrait d'une façon différente, car la relation entre le peintre et le modèle, comme nous l'avons vue, est très complexe et fait intervenir de nombreux éléments. [...]
[...] Dans ce texte, Alain présente d'abord la thèse adverse, c'est-à-dire l'idée selon le concept, peindre et dessiner sont des activités qui doivent représenter le modèle tel qu'il est connu par le peintre, la réalité intellectuelle. Ensuite, il présente son point de vue, c'est-à-dire que pour lui, peindre et dessiner doivent au contraire représenter les apparences, ce que le peintre voit et ressent, pour obtenir une vérité plus riche que celle obtenue par la représentation de la réalité. [...]
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