Commentaire Hume - Dans cet extrait d'Enquête sur l'entendement humain, Hume analyse les liens entre expérience et raisonnement. Ainsi, le philosophe estime qu'une personne qui échouerait à utiliser son expérience acquise pour progresser ne serait pas pour autant dépourvue d'expérience.
[...] Dans cet extrait d'Enquête sur l'entendement humain, Hume analyse les liens entre expérience et raisonnement. Ainsi, le philosophe estime qu'une personne qui échouerait à utiliser son expérience acquise pour progresser ne serait pas pour autant dépourvue d'expérience. De ce fait, Hume part d'abord du constat que personne n'est totalement dépourvu d'expérience, mais qu'il peut être difficile de se servir de cette expérience pour améliorer son comportement. Dans un second temps, il d'aborde les raisons de ces probables échecs : certains paramètres semblent peu ou pas importants, expliquant qu'on échoue dans un premier temps à tirer des leçons de l'expérience. [...]
[...] L'inexpérience absolue n'existe pas, car on ne raisonne pas sans un minimum d'expérience du monde. Enfin, Hume résume dans la dernière phrase les conséquences directes de ses prédécentes affirmations : le raisonnement et l'expérience ne s'opposent pas et sont au contraire toujours mêlés. De ce fait, dire de quelqu'un qu'il est inexpérimenté ne correspond jamais à la réalité puisqu'il suffit de vivre pour acquérir de l'expérience, et donc un savoir empirique sur le monde. Les enfants en grandissant apprennent l'équilibre, l'écriture, la course, bref, ils apprennent à maîtriser leur corps. [...]
[...] Toutefois, cette apprentissage en train de se faire ne peut porter ses fruits immédiatement. Pour autant, il serait faux de dire qu'un enfant est strictement inexpérimenté. Par conséquent, Hume précise ce que nous entendons réellement lorsque nous disons être inexpérimenté : une telle affirmation n'a de sens « seulement par comparaison » avec d'autres individus plus expérimentés. Ainsi, dans cet extrait, Hume analyse les rapports de l'expérience et de la raison, afin de montrer que l'expérience constitue bien un savoir concret et applicable, mais qu'elle demande du temps. [...]
[...] Dans un deuxième mouvement, Hume s'attache à expliquer ce paradoxe : certes, nous tirons des enseignements de l'expérience, mais notre inexpérience nous pousse à négliger certains paramètres, les « nombreuses circonstances ( . ) en apparence mineures » (Enquête sur l'entendement humain, David Hume, 1748). Selon Hume donc, il faut laisser le temps à l'expérience de devenir véritablement utile, car le savoir empirique peut être acquis dans des situations dont on tarde à discerner le caractère universel, c'est le sens de la formule on « ne découvre pas toujours les observations ( . ) dans les occasions voulues » (Enquête sur l'entendement humain, David Hume, 1748). [...]
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