Ce document est un commentaire d'un texte de Hobbes sur le désir, extrait du Leviathan. Il expose la thèse de l'auteur selon laquelle désirer serait la condition du bonheur. Puis il analyse en quoi désirer sans cesse est inévitable avant de se demander si le désir serait le moteur de l'homme ou une source d'insatisfaction.
[...] Cela est dû au fait que leurs modes de penser sont différents. Plusieurs actions différentes peuvent mener à la satisfaction d'un même désir, car les individus n'évaluent pas de le même manière les causes qui produisent l'effet désiré Dans cette partie, Hobbes anticipe les critiques qui pourraient être faites à sa thèse. En effet, comme les hommes agissent tous différemment face à leurs désirs, pourquoi ces désirs auraient-ils un but universel, c'est-à-dire entraîner d'autres désirs afin d'assurer une satisfaction future ? [...]
[...] Celui dont les désirs ont atteint leur terme ne peut pas davantage vivre que celui chez qui les sensations et les imaginations sont arrêtées. La félicité est une continuelle marche en avant du désir, d'un objet à un autre, la saisie du premier n'étant encore que la route qui mène au second. La cause en est que l'objet du désir de l'homme n'est pas de jouir une seule fois et pendant un seul instant, mais de rendre à jamais sûre la route de son désir futur. [...]
[...] Dans cette phrase, Hobbes reprend une idée du premier paragraphe, c'est-à-dire que le désir a un but futur. L'action la plus naturelle de l'homme sera donc le désir, ce désir visant à obtenir la capacité d'agir dans l'avenir. Hobbes insiste ici sur la nature perpétuelle de ce désir, puisqu'il y fait mention trois fois avec les mots perpétuel sans trêve et qu'à la mort Le désir est ce qui fait avancer l'homme, il en a donc besoin tout au long de sa vie. [...]
[...] Pour Hobbes le désir fait donc partie de la nature de l'homme. D'autres philosophes iront même plus loin dans ce sens, en pensant que la nature de l'homme est le désir, et que l'on comprend mieux un homme en étudiant ses désirs plutôt que sa raison. Ainsi Spinoza écrit : le désir est l'essence même de l'homme c'est-à-dire que le désir est spécifique aux humains et que c'est lui qui oriente la plupart de nos actions. Hobbes écrit aussi que le fait de désirer apporte le bonheur, puisqu'il permet d'avancer vers l'avenir. [...]
[...] Le seul moyen d'être heureux est en effet de toujours désirer un objet afin d'orienter nos actions pour l'obtenir et d'avancer vers le futur. Lorsque l'homme désire ; ce n'est point pour atteindre une satisfaction particulière et passagère, mais pour obtenir une satisfaction continue tout au long de notre vie. Et la seule manière d'obtenir cette vie satisfaisante est de toujours désirer quelque chose. Cependant l'homme étant toujours dans le désir, n'est-ce pas la preuve d'une éternelle insatisfaction ? Le bonheur ne se situerait-il pas plutôt dans l'appréciation du moment présent plutôt que dans l'attente éternelle d'un futur meilleur ? [...]
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