Le texte à l'étude est un extrait du Sophiste de Platon, un philosophe grec né vers 427 av. J.-C. et mort vers 348 av. J.-C. Platon est un contemporain des sophistes, qu'il critiqua vigoureusement dans ses ouvrages et notamment dans le Sophiste et qu'il désigne comme des maîtres de la rhétorique et de la tromperie.
[...] Et pour d'autres sophistes, comme Antiphon, un sophiste hédoniste grec, le domaine de l'âme est celui des plaisirs, des passions, des désirs, des émotions et des sentiments. On peut ainsi dire que l'âme est soit juste, soit injuste ou est soit sensé, soit insensé par rapport à la définition que l'on fait de l'âme. Plusieurs hypothèses s'offrent à nous et plusieurs théories en découlent, mais ce ne sont que des hypothèses car comme dit précédemment, pour toutes choses immatérielles et pour toutes idées abstraites, on ne peut rien démontrer par des faits et par du concret, on ne peut que formuler des hypothèses et élaborer des théories qui ne peuvent être, en aucun cas, prouvé, c'est aussi sur que la voyance n'est pas une science, ce ne sont que hypothèses et théories impossible à prouver par des choses concrètes. [...]
[...] L'étranger poursuit en disant que les adversaires des sophistes, à savoir les philosophes, "c'est du haut de quelque région invisible qu'ils se défendent". Platon fait une métaphore entre "du haut de quelque région invisible" et le siège de la pensée et de la connaissance, à savoir la raison, car pour les sophistes, cette région est en effet, invisible à leurs yeux, on en revient à la "théorie des formes" que défend Platon et à celle des mécanistes que défendent les sophistes. [...]
[...] La vérité ne se trouve que dans les essences stables et il faut pour la connaître, arriver à dépasser les phénomènes, les phénomènes sont de simples apparences que nos sens nous transmettent sans avoir pu les analyser, de simples apparences qui appartiennent au monde sensible, il faut donc, critiquer et se méfier des apparences. Pour Platon, la vérité est ailleurs que dans les apparences. Pour Platon, la bonne manière de penser va au fond de la réalité et c'est la pensée de l'être qui est la vérité éternelle, la bonne manière de penser est celle de Platon, celle des "théoriciens des Formes" et celle des philosophes. [...]
[...] L'étranger déclare ensuite, que les sophistes "brisent" et "émiettent en leurs arguments" leur "unique vérité". Platon compare la vérité à un objet matériel en employant le verbe briser et la compare à un biscuit avec le verbe émietter et signifie par-là, que les sophistes, uniquement par leurs arguments et leur théorie qui désigne toute chose immatérielle et impalpable comme inexistante, brisent, émiettent, morcellent, détruisent, anéantissent, par leurs arguments faux, la notion même de vérité et l'idée abstraite que représente la vérité. [...]
[...] "Les idées sont plus réelles que les objets sensibles aussi parce qu'elles sont plus nécessaires qu'eux", le tout, parce qu'elles sont la condition de l'existence des objets sensibles et puis, parce que les idées ne peuvent pas ne pas être ce qu'elles sont. Les sophistes ont avoué que le "vivant mortel", donc l'Homme, est un être doté d'une âme et c'est une réalité. Alors, en définitive, les sophistes ont accepté l'existence de l'âme, mais pas comme une "Forme" intelligible, pas en tant que concept ou idée abstraite, comme le défend Platon avec sa "théorie des Formes". [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture