La Chartreuse de Parme, Stendhal, Songe d'une nuit d'été, Shakespeare, Le banquet, Platon, Nietzsche, amour, connaissance de soi, moi, autrui, éducation, moralité
La place du « moi » consiste en la connaissance personnelle, l'apprentissage sentimental et même l'amour de soi avant de se projeter vers autrui. Mais d'autre part, cette place risque de peser vers l'égotisme, et construire l'amour sur des bases narcissiques en priorisant les intérêts personnels. Il se dégage alors une tension entre la place de soi et de l'autre en amour.
En prenant conscience de ce problème, et en nous appuyant sur les oeuvres « La Chartreuse de Parme », « Songe d'une nuit d'été » et « Le Banquet », nous étudierons dans quelle mesure l'affirmation personnelle peut être en tension avec la morale et par conséquent avec l'expression amoureuse.
[...] L'exemple des nombreuses relations de Fabrice illustre ce parcours d'éducation sentimentale comme base, pour rencontrer et reconnaître l'amour avec Clélia. L'importance de la compréhension de soi qualifie ainsi un élément indispensable pour se tourner vers l'autre. La difficulté de se connaître soi-même est liée à l'identité complexe du sujet et il faut donc un intermédiaire. Il est compliqué de s'analyser et se connaître dans la solitude, les autres sont alors utiles pour savoir qui nous sommes, notamment en rapports amoureux. [...]
[...] Prenant conscience de ce problème et en nous appuyant sur les œuvres La Chartreuse de Parme , Songe d'une nuit d'été et Le Banquet , nous étudierons dans quelle mesure l'affirmation personnelle peut être en tension avec la morale et par conséquent avec l'expression amoureuse. Tout d'abord, nous essayerons de comprendre l'importance de l'affirmation du moi en amour, puis les possibles excès qui peuvent engendrer cette centration sur soi. La connaissance de soi : un principe essentiel... L'amour demande d'aller vers autrui et pour cela l'affirmation de soi recèle son importance. [...]
[...] J.-C.) Dans quelle mesure l'affirmation personnelle peut-elle être en tension avec la morale et, par conséquent, avec l'expression amoureuse ? La Circé de l'humanité, la morale, a faussé tout le psychologique de fond en comble - l'a archi-moralisé - jusqu'à cette épouvantable absurdité que l'amour devrait être quelque chose altruiste ... Il faut avoir un moi solidement assis, être hardiment posé sur ses deux jambes, sinon il est impossible d'aimer. Nietzsche L'amour peut être décrit comme un ressenti spécial, un sentiment vif qui pousse à aimer quelqu'un. [...]
[...] En effet dans le discours de Pausanias sur l'Éros céleste, il souligne que cette divinité aide l'aimant à s'améliorer et à se centrer sur la beauté de l'âme plutôt que celle du corps, pour ainsi élever son esprit et peut être atteindre la sagesse. Le fait que, dans Le Banquet, les relations amoureuses soient intrinsèquement liées avec l'éducation constitue un élément d'appui pour développer la réflexion sur l'importance de l'évolution intellectuelle et le pouvoir d'aimer. Ainsi, l'importance de l'affirmation du moi n'exclut pas forcément une légère pensée altruiste, mais cette centration peut gérer des excès qui risquent d'établir des relations égotiques et qui menacent la perception de l'autre dans la relation amoureuse. [...]
[...] Nous observons ce déséquilibre soit pour le côté altruiste décrit par Nietzsche soit pour celui de l'individualisme, qui construit des bases pour pouvoir vivre l'expérience amoureuse. Enfin nous pouvons penser que la conciliation possible entre ces deux concepts moraux en amour peut se trouver dans la considération de l'autre, l'être aimé, autant que celle de soi-même. Un état d'équilibre entre les pôles de la relation pourrait concilier altruisme et individualisme en amour. [...]
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