Qu'est ce qu'un dispositif est un livre écrit par Giorgio Agamben en 2007. Il s'agit d'un court texte de 54 pages qui tentent une définition de la notion de dispositif. Face à cette prolifération grandiloquente de dispositifs, Giorgio Agamben pose la question de la liberté du sujet dans nos sociétés actuelles. L'auteur se pose la question de savoir ce que c'est un dispositif, en quoi il consiste.
Giorgio Agamben propose donc un retour à la définition originelle de cette notion. Son texte est donc constitué dans un premier temps d'un voyage étymologique, philosophique et historique autour de cette notion à travers une analyse d'un concept clé du philosophe français Michel Foucault : La positivité. La seconde partie s'oriente vers une définition de la notion de dispositif propre à l'auteur de l'ouvrage. Enfin l'auteur nous appelle à une vigilance face aux dispositifs et proposent une théorie de la « profanation » qui consiste à désacraliser ces dits dispositifs.
[...] L'auteur personnifie ainsi le dispositif jusque là objet afin de l'opposer aux vivants. Les dispositifs sont dangereux en ce sens car dotés de cette caractéristique de vivant pouvant oppresser et corrompre, elles parviennent à piéger le vivant en le transformant en être larvée Elle parvient à les doter de subjectivités nocives qui leur font perdre cette qualité primaire d'être vivant sans pour autant qu'il cesse d'être vivant. Ils ne sont plus que spectres accrochés au telephone, zappeurs inconditionnel de télévision. [...]
[...] La deuxième notion avancée par Agamben est celle que le dispositif détermine le sujet. Il est question de piège selon lui. Le dispositif piège le sujet et le dépossède de sa subjectivation Agamben pointe une certaine dualité au sein de l'individu. Le dispositif fonctionne de pair et en accord avec la subjectivation produit par un même individu, une sorte d'accord implicite du sujet. L'auteur nous explique à propos de cela qu'un même sujet peut être en proie à plusieurs subjectivation L'exemple qu'il utilise dans son ouvrage est celle d'un même sujet qui passe d'un dispositif à un autre en créant ainsi plusieurs subjectivités. [...]
[...] Il précise cependant la disparité entre sujet et substance. Selon lui le sujet serait ce qui résulte de la relation, et pour ainsi dire du corps à corps entre les vivants et les dispositifs Agamben parle de combat du fait que cette zone d'entrolas est synonyme de conflits et de confusions. Les dispositifs ne sont pas neutres. Le conflit substance/dispositif génère un sujet transformé. Cette notion violente de corps à corps montre le souci de l'auteur de pointer l'unité sous jacente de l'être et du dispositif. [...]
[...] En définitif, nous parvenons après avoir parcouru les 54 pages de l'ouvrage de Giorgio Agamben à la question selon laquelle les dispositifs constitueraient un danger non négligeable pour l'individu. Elle le priverait de cette subjectivation essentielle qui le caracterise. Nos sociétés modernes voient une prolifération de ces dispositifs disséminés un peu partout dans le quotidien. Agamben nous invite à renier cet accord implicite qui nous lie aux dispositifs. L'auteur préconise une participation massive à la genèse des dispositifs ou à leur rejet si ces derniers s'avèrent être des processus de désubjectivation. [...]
[...] En ce sens le code de la route est un dispositif aussi bien que la caméra de sécurité d'un magasin. Giorgio Agamben ne se contente pas d'une telle réduction. En effet, dans un premier temps, l'auteur tente de clarifier la notion de dispositif avancée par le philosophe Michel Foucault. Michel Foucault constate un système de réseau caractéristique de la notion de dispositif. Selon lui, le dispositif serait cet ensemble de matériels, d'immatériels et de narratifs formant un agrégat contraignant pour l'individu. [...]
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