L'évolution du vivant s'accompagne de la recherche d'un équilibre sans cesse remis en question entre coopération, compétition et indifférence. Le principe qui régit la biosphère est celui de l'interdépendance. Cette interdépendance peut se traduire par une coopération ou une compétition entre les membres d'une même espèce, par la prédation d'une espèce par une autre, ou le plus souvent par une cohabitation indifférente entre les espèces.
[...] Dieu fit l'homme à son image et choisi qu'il domine sur les poissons de la mer, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre Mais comme le dit Milan Kundera : Bien entendu, la Genèse a été composée par un homme, pas par un cheval. À la même époque, Aristote allait dans le même sens en affirmant que les animaux existaient pour servir les êtres humains, et défendait par ailleurs l'esclavage. Selon lui, les plantes existent pour le bien des animaux, et les bêtes sauvages pour le bien de l'homme. [...]
[...] Un certain nombre de philosophes et d'auteurs européens ont pu admirer les positions de l'Inde et le végétarisme. Apollonius de Tyane fut de ceux-là. Tristram Stuart, l'historien anglais, parle dans The Bloodless Revolution de voyageurs européens découvrant et adoptant les pratiques de l'Inde à partir du XVIIe siècle. Deux mouvements de libération animale se sont développés. Le premier prônait un végétarisme scientifique : le végétarisme serait meilleur pour la santé que l'alimentation carnée. Descartes (dont on a vu qu'il avait pourtant une conception inhumaine du traitement des animaux), Pierre Gassendi et Francis Bacon défendirent cette position. [...]
[...] Ils s'abstenaient de manger de la viande et tout autre produit d'origine animale (produits laitiers, œufs, miel) et faisaient vœu de ne jamais tuer une créature à sang chaud. Ils firent l'objet d'une persécution longue et sanglante. Le statut des animaux connaît l'une de ses périodes les plus noires avec la théorie des animaux-machines de Descartes : pour lui, les animaux n'existent que pour le bien des hommes et ils ne ressentent rien. Cette vision mécaniste a permis aux savants de l'époque d'ignorer la douleur des animaux utilisés dans les expérimentations. Voltaire s'insurgeait contre de telles pratiques. [...]
[...] Les végétariens y représentent environ de la population. Le pays a récemment créé un label clairement identifiable pour distinguer les produits fabriqués avec des ingrédients strictement végétariens. Au sein de l'hindouisme, il existe une multiplicité de mouvements qui développent des points de vue très différents sur la question. La période védique (2500-1500 avant J.-C.) ne fut pas végétarienne. On pratiquait les sacrifices animaliers. C'est sous l'impulsion du bouddhisme, du jaïnisme et des Upanishad hindous que la notion de non-violence (ahimsa) et le végétarisme sont apparus. [...]
[...] Brève histoire des rapports entre l es humains et les animaux, d'après "Plaidoyer pour les animaux" de Mathieu Ricard Brève histoire des rapports entre les humains et les animaux D'après Plaidoyer pour les animaux, de Mathieu Ricard, Allary éditions L'évolution du vivant s'accompagne de la recherche d'un équilibre sans cesse remis en question entre coopération, compétition et indifférence. Le principe qui régit la biosphère est celui de l'interdépendance. Cette interdépendance peut se traduire par une coopération ou une compétition entre les membres d'une même espèce, par la prédation d'une espèce par une autre, ou le plus souvent par une cohabitation indifférente entre les espèces. [...]
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