Commentaire d'un extrait de texte philosophique ayant pour objet G. Berkeley, Principes de la connaissance humaine (1710), § 3, trad. M. Phillips, in Oeuvres, tome I, PUF, p. 320.
[...] Berkeley, Principes de la connaissance humaine (1710), trad. M. Phillips, in Œuvres, tome PUF, p Le monde n'est rien d'autre que notre perception Il semble évident que les diverses impressions ou idées imprimées sur les sens, [ ] ne peuvent exister autrement que dans un esprit qui les perçoit. Je pense qu'une connaissance intuitive de cela peut s'obtenir par quiconque fera attention à ce que veut dire le terme exister lorsqu'il est appliqué aux choses sensibles. Je dis que la table sur laquelle j'écris écris existe, c'est-à-dire que je la vois et la touche ; et, si je n'étais pas dans mon bureau, je dirais que cette table existe : ce par quoi j'entendrais que, si j'étais dans mon bureau, je pourrais la percevoir ; ou bien, que quelque autre esprit la perçoit actuellement. [...]
[...] La logique première : est celle de l'imagination. La logique primaire est la logique imaginative, qui fait appel à la magie des images et à la répétition des rites. C'est une logique de la conservation et de la reproduction de ce qui est perçu comme étant satisfaisant parce que voulu et protégé par une puissance tutélaire, un Grand Tuteur, Dieu. La logique deuxième : est la logique de l'abstraction rationnalisante. La logique secondaire est une logique qui se veut rationnelle, c'est à dire dégagée 6/9 de la protection du Grand Tuteur. [...]
[...] En effet, puisque c'est l'esprit qui créé l'illusion de la matière, puisque c'est l'esprit qui donne à notre pensée l'idée de la matière, puisque les sensations que nous éprouvons devant les choses ne proviennent pas des choses elles-mêmes, mais seulement de notre propre pensée, la source de la réalité du monde et des choses est notre pensée et, par conséquent, tout ce qui nous entoure n'existe pas en dehors de notre esprit et ne peut par conséquent être que le reflet de notre pensée. G. Berkeley ne doute pas du témoignage des sens. [...]
[...] La distinction établie par John Locke entre qualité premières et qualités secondes est refusée par Berkeley qui affirme que toutes les qualités sont des sensations subjectives. Cette conception permet d'échapper au scepticisme né de l'interrogation sur les arrières-mondes (Traité sur les principes de la connaissance humaine, 1710). Berkeley rejette certes toute existence de choses cachées sous nos représentations, tout matériel transcendant le perçu, mais cela signifie pas une négation des choses sensibles, autrement dit, des choses qui peuvent être 3/9 perçues par les sens (ligne quatre) pour peu que l'on veuille bien admettre qu'exister ne signifie rien d'autre qu'être perçu. [...]
[...] La formule être, c'est être perçu fonde donc l'idéalisme ou plutôt l'immatérialisme berkeleyen. Par conséquent, selon Berkeley : la seule réalité des choses est d'être perçue (ligne douze). De plus, les objets que nous percevons ne sont en réalité que des idées, qui n'existent que dans notre esprit, et il n'y a pas de substance matérielle universelle. En outre, seuls les êtres pensants, ou intelligences, autrement dit les hommes, ont une existence absolue hors de la perception que l'on peut avoir d'eux. Qui est le plus proche du sens commun ? [...]
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